Sacrement de la Confirmation : « En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu : vous n’avez pas reçu un esprit qui vous rende esclaves et vous ramène à la peur, mais un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : Abba, Père. » (Saint Paul – Lettre aux Romains 8,14)
La confirmation est célébrée lors du baptême pour les adultes qui ont fait cette démarche du catéchuménat. Mais elle peut être préparée à n’importe quel moment de la vie. La vie dans l’Esprit est avant tout une vie dans la foi. Cependant elle est l’expérience réelle d’une présence. Dans une existence déjà marquée par la mort, se manifeste la nouveauté de l’Esprit. Au cœur de choix qui restent libres, la justice et le partage s’enracinent comme des chemins d’élargissement de l’être. La vie est donnée mais c’est au cœur de la lutte : l’Esprit appelle au combat contre la chair… « car la chair, en ses désirs, s’opposent à l’Esprit… ainsi ne faites-vous pas ce que vous voulez… » Gal 5,17
La Vie circule Edition n° 93 nous parle du sacrement de la Confirmation :
« Sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de Dieu », telle est la bénédiction prononcée par l’évêque ou son délégué alors qu’il marque le front du confirmand de l’onction du Saint-Chrême. Juste avant, le célébrant a imposé les mains sur sa tête, geste accompagné de cette oraison : « Répands sur lui ton Esprit-Saint, donne-lui un esprit de sagesse et de discernement, un esprit de conseil et de force, un esprit de connaissance et d’affection filiale, rempli-le d’un esprit d’adoration » …
Aujourd’hui, le jeune, l’adulte qui souhaite s’engager sur le chemin de préparation à la confirmation le fait par choix personnel. Même s’il y est incité par une ouverture venue de sa famille ou de certains proches, c’est bien lui qui prend cette décision. Cela est manifesté symboliquement en début de célébration lorsque l’évêque propose aux confirmands d’avancer d’un pas pour marquer leur détermination à recevoir ce sacrement. Quelle est donc la motivation qui les y pousse ? Elle peut être de différents ordres mais relève avant tout du don de la foi car c’est Dieu seul qui donne la foi (Heb 12, 2).
La confirmation introduit les baptisés dans la proximité du Christ ressuscité : « par le sacrement de confirmation, leurs liens avec l’Eglise est rendu plus parfait, ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit Saint » (Concile Vatican II L.G. 11). Par ces sacrements, le Christ constitue un peuple d’hommes et de femmes renouvelés : « Tu as été mis à mort et par ton sacrifice, tu as acquis pour Dieu des gens de toute tribu, de toute langue, de toute langue et de toute nation. Tu as fait d’eux un royaume de prêtres pour servir notre Dieu… » (Ap 5,9). Par cet appel à un approfondissement et à une mise en pratique de la Parole, le disciple du Christ correspondra à une incorporation croissante dans le Corps du Ressuscité. Le pape François désigne sous le nom de ‘disciple-missionnaire’ (E.G. 40) celui ou celle qui veut entrer dans ce dynamisme que l’Esprit propose d’ancrer en lui. Il endossera au fil de sa croissance, les charges de prêtre, prophète et roi qui sont celles du Christ lui-même. La symbolisation de ces différentes charges sont au cœur des rites de la célébration. Sans doute, les dons de l’Esprit étant différents et les vocations complémentaires, les uns et les autres porteront de façons diverses le Don de l’Esprit qui les revêt (Rom 12, 5).
Daniel Chouin
La confirmation est un sacrement. Recevoir la confirmation, c’est recevoir le don de l’Esprit Saint, promesse d’une vie enracinée en Christ. En recevant ce sacrement, le chrétien répond à l’amour que Dieu lui porte et s’engage à en être le témoin.
Ce sacrement , dans l’église catholique, ne peut être reçu qu’une seule fois, le plus souvent à l’adolescence. Il est célébré par l’évêque.
L’évêque marque le front de chaque confirmand avec l’huile du Saint Chrême. De même que cette huile répand une bonne odeur, chacun est appelé à répandre symboliquement la bonne odeur du Christ, en étant un témoin du Ressuscité. Le confirmé porte la responsabilité de faire connaître aux hommes et au monde l’amour dont ils sont aimés.
Les protestants proposent aussi aux jeunes adolescents la confirmation. Elle confirme, les vœux du baptême et marque le passage à une vie de foi adulte. Chez les protestants ce n’est pas un sacrement.
Chez les orthodoxes et dans certaines églises catholiques d’Orient, la confirmation est inséparable des sacrements du baptême et de l’eucharistie. Les trois sacrements sont reçus ensemble, quel que soit l’âge de celui qui les reçoit.
La méditation des chrétiens s’est portée très tôt sur l’Esprit, ce Souffle Saint qui anime Jésus et qui peut aussi, le Christ nous l’a promis, nous animer nous-mêmes, comme il le fit au jour de la Pentecôte où il transforma les disciples apeurés en témoins impétueux et volubiles de la résurrection, prêts à toutes les audaces et à toutes les épreuves.
L’Esprit Saint n’est pas une force ésotérique ! C’est le don mystérieux de Dieu qui agit dans la vie de chacun. Il rend fort dans l’épreuve, libère du doute, rend joyeux et confiant. L’Esprit Saint est donné lors du baptême et de la confirmation.
On parle des sept dons de l’Esprit
La sagesse : pour discerner ce que Dieu attend de nous et avoir le désir de la sagesse de Dieu qui est amour infini.
L’intelligence : pour nous aider à approfondir et à comprendre la Parole de Dieu, bien sûr par notre intelligence, mais davantage par l’intelligence du cœur.
Le conseil : c’est se mettre à l’écoute de Dieu dans la prière pour se laisser guider par lui, afin de discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
La force : pour rester fidèles à l’Évangile et pour oser témoigner du Christ aux autres.
La connaissance : pour nous aider à mieux saisir le vrai sens de la vie, pour nous-mêmes et pour les autres.
L’affection filiale : c’est aimer Dieu comme un enfant ; ce don est aussi appelé « crainte » de Dieu. Ce n’est pas en avoir peur, mais c’est se rendre compte que nous devons toujours l’aimer de plus en plus.
La piété : en nous ouvrant à la tendresse et à la miséricorde, le Père nous rend confiant comme un enfant et nous fait reconnaitre en chaque homme un enfant de Dieu et donc un frère.
Tous ces dons sont étroitement liés les uns aux autres.
Dieu est Père, Fils et Esprit. Le Saint-Esprit est Dieu lui-même comme souffle de vie, pneuma en grec signifiant d’abord le souffle. C’est le souffle vital que Dieu insuffle dans la narine d’Adam pour lui donner vie. L’Esprit, c’est la puissance divine qui fait vivre et nous permet de trouver l’énergie et le désir de vivre.
L’Esprit Saint est le « Défenseur » celui qui, « Avocat », nous protège dans l’adversité. Il est aussi le « Consolateur », celui qui nous recrée et nous ouvre à une vie nouvelle. L’Esprit se joint à notre esprit : il nous permet de faire face à l’adversité, de proclamer avec assurance la bonne nouvelle du salut. Il est la force des martyrs.
C’est parce qu’il nous souffle ce que nous pouvons être sous le regard de Dieu que l’Esprit saint est consolateur ou avocat…
Il nous ouvre vers l’avenir et nous empêche de rester figés dans nos difficultés, nos problèmes, nos tristesses. Il nous pousse en avant en nous disant : « Vous pouvez y aller, vous pouvez y croire. »
Principe de vie au plus profond de soi, l’Esprit Saint nous donne d’être habité par Dieu pour délivrer les autres et proclamer la bonne nouvelle du salut.
Nous le savons, nous pouvons vivre animés d’un grand idéal, mais « l’idéal » ne pardonne pas nos manques ; le Seigneur, lui, le fait. Donc, pour comprendre le Saint-Esprit, il faut d’abord réaliser que nous entrons dans une circulation d’amour entre des personnes. Circulation d’amour : le Père se donne au Fils et le Fils s’offre au Père. Exultation, amour, d’où surgit le Saint-Esprit.
Chaque personne est totalement elle-même mais toujours dans le don à l’autre. Extraordinaire effacement des personnes l’une devant l’autre : le Père s’efface dans son don au Fils (« En lui, j’ai mis tout mon amour », Matthieu 17, 5), le Fils s’efface dans son offrande au Père (« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé », Jean 4, 34), l’Esprit écoute le dialogue du Père et du Fils (« Ce qu’il entendra, il le dira… C’est de mon bien qu’il recevra et il vous le dévoilera », Jean 16, 13-14). Voilà l’horizon de notre foi, son originalité au regard de toute autre religion. Cela est-il inscrit dans le cœur des chrétiens ? Nous vivons plus que nous ne saurions dire ! Regardons dans les Écritures, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, ce que l’on dit de l’Esprit Saint. Il s’agit d’une révélation progressive, comme est progressif aussi notre chemin de foi à l’égard de Dieu.
Nous sommes fils « adoptifs » : par notre frère Jésus, le Fils de Dieu. Mais il n’a pas été suffisant au Christ de se faire homme, l’un de nous. Il fallait aussi que le Saint-Esprit vienne pour nous incorporer au Fils. L’Esprit se joint à notre esprit pour que nous vivions, pensions, respirions avec le Christ et que, enseignés par notre Sauveur, nous puissions nous adresser au Père, nous tenir debout en sa présence.
L’Esprit Saint ne nous renvoie pas à lui-même : il nous fait aimer Jésus, il nous tourne vers le Père, il nous met en relation les uns avec les autres, car il est source de communion. Avec le Père et le Fils, il crée l’univers et coopère au salut de tous les hommes.
Nous proclamons qu’il est Seigneur et qu’il donne la vie, car il est vraiment l’Esprit du Seigneur ressuscité.
Nous sommes établis dans l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit, dans la circulation de leur amour. L’Esprit se joint à notre esprit, à notre désir d’aimer Dieu, de le voir, de vivre en sa présence, de connaître son immensité. Il se joint à notre désir d’entraîner tous les hommes dans le bonheur sans fin.
Dans les Actes des Apôtres, Jésus en parle ainsi : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1, 8).
Toute l’œuvre de l’Esprit agit si le cœur de l’homme est ouvert. Dieu ne veut pas forcer nos cœurs, il nous laisse libres. A nous de répondre à son appel et d’avancer dans la confiance.
Extraits Paul-Dominique Marcovits, Dominicain, Théologien
Une Pentecôte en germe…
Pour lancer la première rencontre du parcours de préparation à la confirmation pour les lycéens, on commence en général par un « brain-storming » anonyme : « C’est quoi pour toi la confirmation ? » et « Pourquoi es-tu venu t’y préparer ? » … en précisant bien que personne ne sera obligé de revenir, encore moins renvoyé pour faute de mauvaise réponse ! En général, il y a les réponses honnêtes (« Chépas », « Ma mère m’a forcé ») voire très honnêtes (« J’étais venu avec des copains et je me suis fait piéger ») et des débuts d’élaboration théologique (« C’est confirmer mon baptême » « Il faut bien être confirmé pour se marier » ou « pour être parrain ou marraine ») avec quelques timides premières évocations d’un certain monsieur « Esprit-Saint ».
Quelques mois et un peu de saint-chrême plus tard, quand on évoque ce grand moment avec l’un ou l’autre, là aussi on trouve de tout : du « Depuis ma confirmation, vraiment j’ai changé(e), je ne suis plus le/la même » « Je me sens plus paisible, plus mûr(e) » au « Dis, j’ai été confirmé(e), moi aussi ? » (réponse : « Oui, l’an dernier, pourquoi ? ») en passant par « Oui, ça a un peu changé les choses, mais c’est que le début », « Ouais, c’est pareil, quoi, ça a juste confirmé ce que je vivais déjà avant », bref, toute la gamme imaginable.
Que s’est-il passé entre-temps et comment expliquer qu’il y ait justement une telle « gamme » de réponses après un même parcours…et un même don de l’Esprit-Saint ?
Tout d’abord, sitôt bouclé le « brain-storming » évoqué au début, on rassure tout de suite sur le caractère « non-utilitaire » de la démarche : non, en France du moins, le sacrement de confirmation n’est pas le visa obligatoire pour se marier ou devenir parrain ou marraine, et non, la pression présumée des parents n’est pas suffisante pour demander à recevoir le sacrement. C’est justement le but du parcours : que chacun prenne tout le temps de comprendre ce que ça peut bien vouloir dire de recevoir pleinement l’Esprit Saint, l’Amour de Dieu en Personne, et de demander à être confirmé (et non pas à « se confirmer » comme on l’entend souvent au début !) …s’il le désire vraiment ! En précisant que ce sacrement de confirmation n’est pas « obligatoire » … mais bien sûr vivement conseillé à qui veut devenir un chrétien « à part entière », autrement dit un chrétien cherchant à vivre pleinement de l’Esprit-Saint, de la Vie même de Dieu ! Pour rassurer ceux qui ne sauraient plus trop, eux aussi, s’ils l’ont déjà reçu, on connaît même un candidat à la prêtrise qui avait totalement oublié l’avoir reçu lui-même durant ses vertes années… Heureusement que les archives de l’Eglise sont tenues à jour ! Cela ne l’a d’ailleurs pas empêché de devenir prêtre, et même à une époque pas si lointaine curé in solidum de Gennevilliers, comme quoi, avec l’Esprit Saint, rien n’est jamais joué à l’avance…
Et c’est peut-être justement cela qu’il faut retenir de ces parcours de jeunes confirmands ou confirmés encore en pleine « gestation ». Certains vivent un parcours plutôt linéaire, demandant à se préparer dès l’aube du lycée et recevant le sacrement dès la fin de l’année scolaire. D’autres prennent leur temps, repoussant d’un an ou deux la démarche (le temps que leurs copains débarquent… ou que la famille puisse organiser la fête !). D’autres encore commencent la préparation, freinent au moment de la rencontre avec l’évêque (« Rendez-vous à 8h00 du mat un dimanche ! Pour moi, ça va être chaud… »), du week-end de retraite (« Quoi ! Tout un week end à prier chez des sœurs ? Mais c’est pas possible… ») ou de la lettre de demande à écrire à l’évêque, et reviennent un ou deux ans plus tard avec une foi et une maturité qui a pris le temps de se laisser creuser pour qu’y naisse un vrai engagement.
Mais pour chacun, c’est un jeu en eaux profondes entre l’Esprit et ce qui, en lui, commence à s’éveiller à l’action dure à comprendre de ce décidément imprévisible Monsieur Esprit-Saint… Un Esprit qui prend tout le temps de passer par l’épaisseur de notre monde et de chaque histoire pour mieux inviter chacun à oser dire, le moment venu « Me voici ! ». C’est d’ailleurs, souvent, à la façon dont sont préparés ce « Me voici ! » et toute la célébration du grand jour, qu’on mesure ce qui s’est joué et comment chacun a fini par comprendre un peu moins mal ce que ça peut bien pouvoir dire que de se laisser « envoyer » et « guider » par ce même Esprit que Celui qui a « envoyé » et « guidé » Jésus puis les Apôtres. Quand, aux alentours de la Pentecôte, les jeunes tiennent à préparer eux-mêmes la célébration de leur Pentecôte à eux et à y mettre tout ce qu’ils sont pour être pleinement envoyés, comme les Apôtres, porter la Bonne Nouvelle à ce monde qui en a tant besoin…et en particulier à leur monde à eux, lui aussi travaillé par l’Esprit !
Bien sûr, comme on l’a entendu, il faudra souvent alimenter et parfois raviver le feu de cette Pentecôte pour qu’il ne finisse pas par s’éteindre. Comme pour tout sacrement, quand on sort de l’église même rayonnant de la Joie de l’Esprit qu’on vient de chanter, tout est encore à vivre. Mais, quand on les voit ensuite prendre du temps pour aller porter un peu de provisions, de vêtements et surtout de chaleur humaine à ceux qui vivent dans la rue, mettre à nouveau le feu à l’église pour que l’Esprit puisse y résonner à pleins poumons et partir jusqu’à Taizé ou à Lourdes pour s’y laisser de nouveau dérouter par ce même Esprit du grand large, on se rend compte qu’une porte (intérieure) s’est bien ouverte en eux, comme au jour de la Pentecôte pour « recevoir l’Esprit-Saint de tout cœur », comme a dit l’un des derniers confirmés. Et pour se laisser envoyer par cet Hôte imprévu, comme des Apôtres en herbe qui nous réapprennent à nous aussi à nous laisser porter et détourner par ce « Souffle Imprévisible » … si nous Lui ouvrons la porte à notre tour !
Hervé Rouxel
Depuis plusieurs années, j’accompagne des adultes qui se préparent à la confirmation. C’est pourquoi, chaque année début novembre, et plusieurs semaines de suite, je lance un appel à la fin de chaque messe, parce que, pour moi, il est important de proposer ce sacrement à tous les baptisés, jeunes ou moins jeunes.
Il y a à cela plusieurs raisons : parce qu’à travers la confirmation, Dieu nous montre qu’il nous fait confiance ; parce que la confirmation est un don reçu du Seigneur, et qu’elle accomplit ce qui a été commencé au baptême : elle réveille en nous le désir de vivre en disciple du Christ – désir parfois endormi – et de participer à son action, sous l’impulsion de l’Esprit Saint. Par ailleurs, il faut se rappeler que, dans leur Lettre aux catholiques, les évêques de France soulignent avec insistance que la confirmation est un sacrement vital pour tout chrétien.
Mais la confirmation doit avoir du sens : c’est pourquoi il y a besoin d’une préparation. Il faut que le confirmand (celui qui demande la confirmation) ait les « outils » nécessaires pour comprendre sa démarche et pour savoir la vivre réellement.
Dans la confirmation, Dieu nous montre qu’il nous fait confiance, car la confirmation est un sacrement, et que c’est à travers les sacrements que nous franchissons les différentes étapes qui nous rapprochent du Seigneur. Notre foi a besoin de sacrements car ils nous révèlent Dieu. Ils sont le signe de la présence de Dieu parmi nous et en nous.
Comme tout sacrement, la confirmation est d’abord un don, un cadeau que Dieu nous fait. C’est d’abord Dieu qui s’engage envers nous, et nous recevons la grâce qu’il nous fait : son Esprit qu’il nous donne pour toujours. C’est pourquoi, dans la confirmation, nous ne « confirmons » pas seulement notre baptême : nous « sommes confirmés » par le Seigneur, qui nous redonne sa grâce infinie dans la mesure où nous choisissons librement de l’accepter.
La confirmation accomplit ce qui a été commencé au baptême, car nous avons été baptisés dans l’eau et dans l’Esprit Saint, et que la confirmation parachève cela en nous donnant l’Esprit en plénitude : « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. […] Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit » (Ga 5, 22-23;25). C’est l’Esprit qui nous guide à travers l’Évangile et qui nous conduit à l’Eucharistie.
Le baptême nous a fait entrer dans la Famille de Dieu en nous rappelant que nous sommes tous les enfants du Père, et en nous faisant la promesse de mieux le connaître plus tard. La confirmation fait grandir en nous cette soif de connaître Dieu promise à notre baptême, et le désir d’accomplir notre baptême en vivant en réels disciples du Christ. C’est ainsi que nous nous insérons dans la vie de l’Église, et que nous participons à notre tour à la croissance de cette Église.
Dans la confirmation, c’est d’abord le Seigneur qui s’engage envers nous, car, comme à chaque sacrement, Il confirme le choix qu’il a fait de nous faire participer à sa vie. Il vient nous redire sa joie de nous avoir choisis comme enfants. Mais cela suppose que nous aussi nous lui fassions confiance en acceptant d’être choisis et en faisant la démarche de demander la confirmation. C’est pourquoi on parle d’engagement réciproque : engagement du confirmé avec le Christ, sous la conduite de l’Esprit Saint, dans une liberté totale.
Pour terminer, n’oublions pas l’action de l’Esprit Saint, qui est au centre du sacrement de confirmation. Nous faisons déjà l’expérience de son action au quotidien, quand parfois nous sentons la présence du Seigneur à certains moments de notre vie. Les rencontres de préparation à la confirmation font partie de ces moments-là, quand nous pouvons nous retrouver entre chrétiens, en Église, et que nous savons que le sacrement nous donnera la possibilité d’affirmer publiquement que l’Esprit est à l’œuvre en nous et autour de nous, et pour toujours, car c’est un engagement de Dieu.
Lucyna Wozniak
Ceci se fermera dans 6 secondes