Témoignages de paroissiennes et de paroissiens (écrits)
Ces témoignages sont publiés dans La Vie circule depuis le printemps 2024. D’autres témoignages existent en vidéo
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Témoignage de Monika (12 novembre au groupe des jeunes adultes)
Je m’appelle Monika, et je suis paroissienne de Gennevilliers. Le handicap fait partie de ma vie, mais ce n’est pas la seule chose qui me définit. Nous portons tous, d’une manière ou d’une autre, notre propre chemin de croix,même si celui-ci n’est pas toujours visible aux yeux des autres.
Beaucoup de gens, en voyant une personne en situation de handicap, espèrent parfois un miracle, un changement soudain et spectaculaire. Moi-même, j’ai souvent rêvé de sentir la sensation de marcher, de retrouver ce que d’autres peuvent avoir. Mais j’ai compris que Dieu, dans sa sagesse, permet que certaines épreuves restent avec nous, non pour nous diminuer, mais pour
nous fortifier. Dieu donne une mission, il donne aussi les moyens pour y arriver.
La foi m’a aussi appris l’importance de l’acceptation et de l’amour envers soi-même et les autres. Au quotidien, même si le handicap m’impose certaines limites (ici je fais référence à l’inaccessibilité de certains lieux, moyens de transports limités) mais que Dieu est à mes côtés, qu’il me guide et m’encourage à trouver des solutions, à m’adapter et à rester ouverte aux opportunités, malgré les difficultés.
Dans ces défis, Il m’ apprend à voir la vie autrement, à puiser une force intérieure, une vision plus profonde. Parfois, les plus grands miracles ne sont pas ceux qui se voient à l’extérieur, mais ceux qui transforment notre coeur et notre esprit, qui nous poussent à aimer davantage, à être reconnaissants pour chaque jour, pour chaque petit progrès, pour chaque sourire.
J’ai assisté au JO de natation grâce au Père Olivier, une expérience marquante. Voir ces athlètes en situation de handicap donner le meilleur d’eux-mêmes, malgré les défis qu’ils rencontrent au quotidien, a été une source d’inspiration profonde. Ce moment m’a rappelé que le handicap, au-delà des limites qu’il peut imposer, ne nous empêche pas d’aspirer à l’excellence et de vivre avec force et détermination. Chaque athlète sur cette scène incarnait la résilience et le dépassement de soi, nous montrant que, même face à des obstacles importants, il est possible de vivre pleinement, de se surpasser et de se donner des défis à relever.
Pour conclure, ces Jeux Paralympiques m’ont montré que, comme dans le sport, la foi demande de la persévérance, un engagement de chaque instant, et une confiance inébranlable en ce qui nous anime. Quelles que soient nos épreuves, je crois profondément que Dieu est à nos côtés, nous donnant la force de nous relever et de progresser, pas à pas. nous avons tous notre propre course à mener, notre propre voie de résilience à suivre, et que Dieu est là pour nous accompagner dans chaque étape de notre vie.
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Témoignage de Danielle (Deuil et foi, 13 octobre 2024)
Accompagner les familles en deuil c’est se rendre disponible, car la mort des uns ou des autres n’a pas de date, car accompagner s’est un peu marcher avec les familles, s’est se mettre à leur écoute surtout dans la rencontre. Notre écoute doit-être bienveillante, sans jugement, apprendre à découvrir une personne, sa vie, sa vie relationnelle, en tout cas ce que la famille veut bien dire. Je suis dans la rencontre pour mieux porter dans la prière, dans la célébration la vie de cette personne. Avec l’assemblée je prie Dieu pour telle personne bien précise, qui a eu un parcours, qui est arrivée à la fin de son chemin terrestre. Elle a vécu une histoire longue ou courte, il nous faut tenir debout même si parfois notre cœur est déchiré par la peine des familles, par la jeunesse des défunts… C’est le moment de compter sur le Seigneur
Il y a plusieurs niveaux dans l’implication des bénévoles laïcs ; en premier, il y a celles qui ont accepté d’être « guide de célébration » comme Olga et moi. D’autres besoins existent aussi : aide à la mise en place dans l’église avant toute cérémonie, puis le rangement après. Pendant la cérémonie, nous avons besoin de lecteurs, de personnes qui apprennent à faire fonctionner la sono, allumer l’encens. Ce n’est pas compliqué, tout s’apprend.
J’ai répondu à un appel de Jean Soubrane en 2011 qui m’a touchée au cœur. J’ai commencé avec lui, il m’a tout appris progressivement en participant à chaque célébration et je suis allée en formation au diocèse. Lorsque j’ai été prête je me suis retrouvée guide de célébration, c’était lourd pour moi, mais j’ai eu l’aide de l’Esprit-Saint pour tenir. Je me souviens bien de la 1ère fois, l’assemblée était nombreuse, il y avait des représentants de la municipalité, C’était une joueuse de pétanque, l’équipe faisait la haie à la sortie de l’église….
Célébrer des funérailles, c’est aussi témoigner de sa foi, donc j’ai besoin de mieux connaître la Trinité, dans la prière, dans l’étude, les formations du diocèse, les formations que je peux suivre ailleurs notamment aux Bernardins. J’ai soif de découvrir notre Dieu pour mieux l’aimer et le servir. C’est aussi rendre grâce pour chaque vie, admirer ce que la personne a vécu.
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Témoignage d’une catéchiste (20 septembre 2024)
Je m’appelle Jacqueline. J’ai rejoint l’équipe du caté de Gennevilliers il y a environ 15 ans.
Je suis née dans une famille très pratiquante et j’ai été marquée dès mon enfance par la catéchèse des sœurs de St Joseph de Cluny, missionnaires à Pondichéry (Inde). Je suis arrivée à Gennevilliers en 2000. J’ai été très bien accueillie par la communauté de notre paroisse.
J’ai été repérée par Vincent B en venant déposer ma fille aînée au catéchisme. Gabrielle, la responsable, m’a contactée pour rejoindre l’équipe. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. Vincent et Gabrielle ont été de bons conseils. Je l’ai vécu comme un appel, appeler à être témoin du Christ. J’ai dit oui et pour mieux vivre cet engagement, j’ai accepté de me former. J’ai participé à deux formations organisées par le diocèse, d’initiation et d’approfondissement des catéchistes. J’ai eu l’occasion de faire de belles rencontres, d’échanger avec des personnes qui étudient et enseignent la Parole de Dieu.Au Caté, les enfants me sont confiés pendant trois ans du CE2 au CM2. En tant que baptisée, je leur annonce la Bonne Nouvelle de Jésus Christ et je les accompagne sur le chemin de la rencontre avec Dieu, plein d’amour et de miséricorde.
Réciproquement, j’apprends énormément des enfants. Parfois, je suis émerveillée par leur réflexion ou leur questionnement. Force est de constater qu’ils sont confrontés à des questions portant sur la religion à l’école, j’essaie de leur apporter des réponses avec l’aide des prêtres et des autres catéchistes. J’ai un sentiment d’accomplissement quand je les croise à l’église, quelques années plus tard, tous beaux, tous grands. Parfois, ils me saluent et cela me fait très plaisir et ça me pousse à continuer!Le catéchiste pour moi est également le référent des enfants, un aîné dans la foi. Cette prise de conscience a bousculé ma vie. Je me remets en question régulièrement et je cherche à vivre en adéquation avec ma foi, au travail comme dans mon entourage et ce n’est pas toujours facile.
« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » (Mt 9, 37)
Cette phrase me revient souvent. L’Esprit Saint m’a poussé à franchir le pas et j’ai pu vivre de belles expériences spirituelles et humaines inoubliables - Témoignage de Myrtha, animatrice à l’aumônerie (juin 2024)
Myrtha nous dit comment sa foi a grandi auprès des enfants et de collégiens
Ça fait 10 ans que je suis sur la paroisse de Gennevilliers. J’ai commencé à enseigner le caté en 2014. J’étais venue inscrire mon fils. La responsable (Gabrielle) m’a proposé d’enseigner le caté aux enfants, mais je ne savais pas comment ça allait se passer. Heureusement, il y a eu des formations : ça a pu me guider. J’ai accompagné le groupe jusqu’à la première communion. Ensuite, les jeunes ont voulu que je continue avec eux à l’Aumônerie et j’y suis depuis 2016.En avril 2023, j’ai eu l’occasion d’accompagner les lycéens au FRAT de Lourdes qui a été une expérience inoubliable et miraculeuse pour les jeunes ainsi que pour moi. C’était la première fois que j’y allais, et en novembre dernier, j’ai eu à nouveau l’occasion de les accompagner à Taizé. Durant ces 10 années, ce fut un réel plaisir d’accompagner les jeunes et de les voir grandir dans la foi.
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Témoignage d’une confirmée en 2022 (15 mai 2024)
J’ai été baptisée à 5 ans alors que mon frère était malade. Adulte, j’ai eu un premier cancer. Et lors d’une rechute, je me suis rapprochée du Seigneur, même si j’avais peur qu’Il me punisse. Je priais beaucoup. Et j’ai suivi une formation pour me préparer à la Confirmation à l’église ND de Chine (Paris XIII). J’ai été accompagnée par une femme qui avait une grande joie et je voulais devenir comme elle. Je l’ai choisie comme marraine. Nous avons fait une retraite dans un monastère. J’ai beaucoup marché en forêt. J’ai crié contre le Seigneur. J’ai aussi beaucoup pleuré. D’autres ont prié pour moi. A mon retour, j’étais plus légère car j’avais beaucoup changé : j’étais dans une certaine joie.
Comme j’étais malade, j’étais trop fatiguée pour aller à Paris XIII°, je suis donc allée à l’église ND des Agnettes, où, en décembre 2022, j’ai participé à une veillée de prière. Le chant de Taizé « Mon âme se repose en paix » m’a fait beaucoup de bien et j’ai senti une chaleur dans le dos. J’ai commencé à m’engager à faire le ménage avec d’autres femmes, alors que je n’aime pas ça. Après une confession pendant l’Avent et une méditation de 5 jours, le 4° jour, j’ai ressenti une joie énorme comme jamais avant. Et j’ai entendu le Seigneur me dire « Chante comme David » qui est aussi un chant. Comme pour Hélène au piano, j’ai animé les chants à la messe de la Nuit de Noël. J’ai compris que ma mission c’est aussi de chanter. Le Seigneur m’a donné beaucoup de force, et sa confiance.
J’ai passé plusieurs nuits sans dormir. J’étais fatiguée. Mes peurs revenaient. Car je ne parle pas bien français, et ne sais pas lire la musique. J’ai entendu une voix intérieure me dire : « Il faut que tu le fasses. Pour le Seigneur. » J’ai fait confiance. Le jeudi saint, à St Jean, j’ai beaucoup pleuré. Et j’étais à Paris XIII° pour le Vendredi saint. Après des vacances en Chine où j’ai pu revoir ma famille et bien me reposer, j’ai chanté un chant à Marie en mandarin à la messe du 15 août. Et pour le Gloria de la Nuit de Noël 2023, j’ai senti une force qui chantait en moi.
J’ai progressé et pris confiance en moi grâce aux cours suivis sur internet en français, sur la psychologie, et à des chrétiens qui m’ont soutenue.
Grâce à mon mari qui travaille, je peux venir chanter, faire le ménage à l’église, s’entraider les uns les autres. Dans ma vie, ce n’est que le Seigneur qui me donne de faire. Je peux dire « Ma force et mon chant, c’est le Seigneur » (Psaume 117,14). Ma foi est passée de la tête au cœur et à toute la vie.
Ce que je retiens, c’est que derrière un problème, il y a un trésor que Dieu veut donner mais qu’on ne voit pas tout de suite. Tous ceux que j’ai rencontrés m’ont tendu la main, et c’est comme si Jésus m’aidait.
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Sur l’accueil de l’icône de la Vierge, 28 avril 2024
Icône de Marie, Mère de Dieu de la Passion
En attendant de vivre dans l’appartement dans un immeuble dont la construction a pris beaucoup de retard, Marie-Louise est hébergée chez sa fille et son petit-fils qui est musulman.
« Je suis allée plusieurs fois à la Rue du Bac pour confier des intentions de prière à Marie pour des choses difficiles que je vivais. Et un jour, je me suis décidée à demander d’accueillir l’icône de Marie, Mère de Dieu de la Passion, à Ste Marie-Madeleine. J’en ai donc parlé à Jacqueline. Mais je n’étais pas très sûre que l’icône serait bien accueillie. J’avais de l’appréhension. Je l’ai déposée dans ma chambre et au bout de deux jours, j’en ai parlé à ma fille qui a souhaité la bienvenue à l’icône. Et avec mon petit-fils de 26 ans, cela a aussi été l’occasion de parler de Marie.
J’ai senti un apaisement à plusieurs niveaux pendant sa présence et depuis. Je retiens que l’accueil de la Vierge Marie à travers cette icône, pendant une semaine chez soi, est une bénédiction car sa présence donne la force de la communication et du partage avec toutes personnes reçues et rencontrées. »
Icône de La Vierge de l’Emmanuel
Une maman était très inquiète pour sa fille qui traversait une période difficile car elle voulait arrêter ses études. Sa fille pleurait, manquait de sommeil, ne mangeait pas. C’était une situation très éprouvante pour ses parents car elle disait être incomprise.
La semaine du jour des examens de sa fille, la maman avait demandé à accueillir l’icône de La Vierge de l’Emmanuel. Et le jour des examens, elle a confié sa fille à la Vierge de l’Emmanuel en passant la journée à prier avec le chapelet en demandant l’aide de la Sainte Vierge. Quand sa fille est rentrée à la maison, dans l’après-midi, elle avait le sourire et, le lendemain, c’était pareil. Tout s’était bien passé.
La maman reste convaincue que la Vierge de l’Emmanuel a exaucé sa prière. Rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu’Il fait dans nos vies