Edito « Amis des pauvres » (10.11.2024)
Amis des pauvres (10.11.2024)
Depuis le 1° novembre, la trêve hivernale empêche les expulsions locatives. Et pourtant, la pauvreté et la misère progresse. Au retour des vacances, une mère seule avec ses enfants dormait dans la rue ou dans la bouche d’un métro. Des parents se mobilisent pour l’aider dans l’urgence. Le rapport d’activités de la Maison de la Solidarité et d’autres associations caritatives voient s’allonger les files d’attente et le nombre de personnes accueillies et demandeuses d’être aidées augmente. Nos boîtes aux lettres sont inondées de demandes de don pour des associations caritatives. Si c’est possible, il est important de leur donner comme le Secours Catholique qui est en lien avec les services sociaux et qui peut accompagner dans le temps et sur plusieurs aspects de la vie, les personnes et les familles qui ont besoin d’être aidées. Comme Jésus qui a vu et mis en valeur le don de la veuve pauvre dans le Temple (Marc 12, 41-44), je sais qu’il existe des entraides souvent ignorées entre voisins. C’est souvent à l’occasion du décès d’une personne âgée que nous découvrons les visages des personnes qui l’ont aidée d’une manière ou d’une autre.
« Chaque jour, nous sommes engagés dans l’accueil des pauvres, mais cela ne suffit pas. Un fleuve de pauvreté traverse nos villes et devient toujours plus grand jusqu’à déborder ; ce fleuve semble nous submerger si bien que le cri des frères et sœurs demandant de l’aide, du soutien et de la solidarité s’élève de plus en plus fort. C’est pourquoi, le dimanche qui précède la fête de Jésus-Christ Roi de l’Univers, nous nous retrouvons autour de sa Table pour recevoir à nouveau de Lui le don et l’engagement de vivre la pauvreté et de servir les pauvres.
« Ne détourne ton visage d’aucun pauvre » (Tb 4, 7). Cette Parole nous aide à saisir l’essence de notre témoignage. Nous arrêter sur le Livre de Tobie, un texte peu connu de l’Ancien Testament, passionnant et riche de sagesse, nous permettra de mieux entrer dans le contenu que l’auteur sacré désire transmettre. […] » (Extraits du Message du Pape François pour la 8° Journée Mondiale des pauvres (17.11.2024)
Rappelons-nous la parole d’une femme pauvre entendue par le père Maurice Zundel : « Le grand malheur des pauvres, c’est que personne n’a besoin de leur amitié. » Soyons amis. Cela ne coûte rien et enrichit tellement nos rencontres !
P. Olivier Joncour
« Allez et invitez tout le monde à la noce » (Mt 22,9) (13.10.2024)
Cette année, le pape François a choisi cette phrase de la parabole des invités à un mariage qui n’y vont pas, pour la Semaine Missionnaire Mondiale pour la Mission (13-20 octobre 2024). Il écrit :
« “Allez et invitez”. La mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur Au début du commandement du roi à ses serviteurs, il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la mission : “allez” et “appelez” dans le sens d’“invitez”. Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités (cf. v. 3-4). Cela nous fait comprendre que la mission est une sortie inlassable vers toute l’humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son Royaume, malgré l’indifférence ou le refus. De la même façon, Jésus-Christ, le bon pasteur et l’envoyé du Père, allait à la recherche des brebis perdues du peuple d’Israël et voulait aller plus loin pour rejoindre les brebis les plus éloignées (Jn 10, 16). […]
Comme on peut l’imaginer, ces serviteurs-messagers transmettaient l’invitation du souverain avec urgence mais aussi avec grand respect et gentillesse. La mission de porter l’Évangile à toute créature doit nécessairement prendre le style même de Celui qui est annoncé. Les disciples missionnaires proclament au monde « la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et ressuscité » (La joie de l’Evangile, n. 36), avec joie, magnanimité et bienveillance, fruits de l’Esprit Saint en eux (cf. Ga 5, 22) ; sans obligation, contrainte, prosélytisme ; toujours avec la proximité, la compassion et la tendresse qui reflètent la manière d’être et d’agir de Dieu. […] Aujourd’hui encore, dans un monde déchiré par les divisions et les conflits, l’Évangile du Christ est la voix, douce et forte, qui appelle les hommes à se rencontrer, à se reconnaître frères et à se réjouir de l’harmonie dans la diversité. Dieu veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4). »
Alors que la mort est de plus en plus présente à cause des zones de violences et de conflits qui s’élargissent, avec les images sur nos écrans de télévision, les agressions et les meurtres au coin de la rue, la bonne nouvelle de la résurrection du Christ Jésus, et de l’espérance en la résurrection des morts malgré la banalité du mal, sont une opportunité pour inviter largement à venir prier lors de la Toussaint, les personnes dans le deuil ou en recherche de sens.
P. Olivier Joncour
Mission mondiale et locale (20.09.2024)
Qui a déjà regardé un épisode de la série ou des films « Mission impossible » se dit que les situations auxquelles est confrontée l’équipe sont vraiment « impossibles ». Et pourtant, à la fin de chaque épisode, nous savons, émerveillés, que la mission aura été remplie, même si nous ignorons comment. C’est en réfléchissant en équipe et en alliant leurs différentes compétences qu’ils réussissent ce qui semblait infaisable.
Comment qualifier la mission que le Père a confiée à son Fils pour sauver son peuple et toute l’humanité ? A vue humaine, c’était inimaginable que Dieu envoie son Fils alors qu’Il avait déjà donné tellement d’occasions au peuple d’Israël de se convertir après les interpellations de si nombreux prophètes ! Et que le Fils de Dieu devienne un homme, c’était découvrir le coeur de Dieu le Père qui aime l’humanité, Et qu’il aille jusqu’à donner sa vie pour être le Sauveur de tous, Celui qui rachèterait les vies de la multitude en payant le prix fort, en mourant sur la croix alors qu’il était innocent ! Incroyable !
Comment qualifier l’envoi de l’Esprit du Père et du Fils lors de la Pentecôte ? Leur « folie » ne s’est pas arrêtée à l’incarnation mais continue en voulant se faire reconnaître comme le Créateur, riche en miséricorde, Père de tous les hommes, et comme le Fils qui s’est fait le frère universel, en voulant nous faire entrer dans leur famille par adoption. Il a continué de faire confiance à ceux que le Christ avait appelés et formés pendant trois ans. Folle !
Comment qualifier la mission des apôtres du Christ ? Impossible à vue humaine quand on pense qu’ils n’ont commencé qu’à douze ! Mais c’était sans compter sur la transformation opérée par le Souffle missionnaire dont nous voyons les effets racontés dans les Actes des apôtres jusqu’à aujourd’hui. Les douze ont été envoyés dans le monde entier faire des disciples (cf Mt 28, 19).
Nous avons reçu notre ordre de mission le jour de notre baptême. Le Congrès Mission des 28-29 septembre (cf p. 3) et la Semaine Missionnaire mondiale du 13 au 20 octobre 2024 avec pour thème « Allez et invitez tout le monde à la noce » (Mt 22,9) sont des occasions favorables ! En Eglise, nous sommes les ambassadeurs de cette mission divine !
Olivier Joncour
Sports et foi (1.09.2024)
Ces dernières semaines, les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques, médaillés ou non, font notre admiration. Nous n’imaginons pas les heures d’entraînement dans l’ombre, la persévérance, la patience, l’endurance, la volonté, les sacrifices et des renoncements qu’ils ont fait pour progresser. Avec les paralympiques, nous découvrons aussi des sports ou la manière dont certains sports ont été adaptés.
Dans les tribunes, l’ambiance est festive, joyeuse et fraternelle pour encourager tous ces sportifs de haut niveau. Les images télévisées et les photos sont magnifiques avec des vues inédites de Paris avec certains lieux de compétition à ciel ouvert dans un cadre prestigieux inhabituel.
L’Église n’est pas en reste. Dans le cadre des « Holy Games » (holygames.fr), des prêtres sont présents au Village olympique pour accompagner les sportifs et ceux qui les encadrent. Les paroisses proches des stades ont mis en place un accueil spécifique. Des messes en plusieurs langues ont été célébrées avec les chrétiens venus du monde entier. Des jeunes adultes ont accueilli des spectateurs dans des églises et fait de l’évangélisation de rue. 100 000 exemplaires du Nouveau Testament avec des portraits de sportifs chrétiens ont été imprimés et offerts.
S’il n’y a malheureusement pas eu de trêve olympique par rapport à tous les conflits, cet esprit de fraternité universelle qui m’a rappelé ce qui avait été vécu lors des Journées Mondiales de la Jeunesse en 1997, est comme une parabole et un signe qu’il est possible d’habiter notre Maison commune de façon pacifique.
Pour certains, ce fut la découverte que St Paul avait eu recours à des comparaisons sportives dans ses lettres pour faire le parallèle avec la vie chrétienne : « dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. » (1 Co 9, 24-25) Pour l’apôtre, croire en Dieu, c’est comme courir vers Lui et lutter contre un seul adversaire, le péché. En cette nouvelle année pastorale, qu’il nous inspire comme modèle de persévérance et de détermination pour vivre en équipe comme dans un sport collectif où chacun a sa place.
P. Olivier Joncour
Des acteurs pour la mission (28.06.2024)
Un immense merci de la part des parents, et des collégiens et lycéens actuels et ceux qui ont grandi depuis, à Vincent Bateman pour ses 8 années comme responsable de l’Aumônerie des collégiens et des lycéens. Voici la chanson écrite pour le remercier le samedi 22 juin 2024 à la fête de la St Jean (sur l’air de « Ne ralentissez pas votre élan » le chant du Frat 2024 de Glorious) :
« Ne ralentissons pas notre élan / La mission de Vincent finit maintenant
Faisons monter vers Dieu notre chant / Avec Hervé, c’était très marrant.
Hey les sisters, Hey les brothers / Il a servi 8 ans
Il s’est grave investi x3 / A Gégen et Lisieux
Il s’est grave investi x3 / A Jambville et Lourdes
Et Taizé x4
Ne ralentissons pas notre élan / Préparation Baptême, Communion, / Confirmation, Réconciliation / Il a vécu vraiment sa mission
Hey les sisters, Hey les brothers / Il a servi 8 ans / Il s’est grave investi x3 A Gégen et Lisieux / Il s’est grave investi x3 / A Jambville et Lourdes / Et Taizé (x4)
Il a deux filles mais on est comme ses enfants / Nul ne sait combien de stages il a trouvés, / D’entreprises en alternance, de cours de maths donnés / Nous les jeunes de Gennevilliers / Il nous a aimés, cru en nous, et fait avancer : Il a espéré pour nous, parfois engueulé : Ne ralentissons pas. »
Que de rencontres ! Que de discussions sur l’ordinaire de nos vies, la foi, des questions variées ! Que de souvenirs ! C’est aussi le cas pour tous ceux qui vivent un service dans l’Église ou dans des associations ou d’autres engagements. Cela donne du sens à sa vie. Même si c’est parfois difficile à certains moments, c’est très enrichissant !
Des catéchistes, des animatrices de l’Aumônerie arrêtent après plusieurs années. En acceptant de prendre la suite de Vincent, Hélène sera donc beaucoup moins disponible pour accompagner les messes au piano. Il y a aussi des besoins pour les préparations au baptême des bébés et au mariage, l’accompagnement des familles en deuil, à l’accueil à ND des Agnettes, à l’accompagnement des chants dans les 3 églises (piano, guitare), visite en maison de retraite, … Pour vivre la mission il existe des formations et une vie d’équipe pour s’entraider, et relire ce qui est vécu. N’hésitez pas à en parler à un prêtre ou à contacter la personne responsable dont vous trouverez les coordonnées à l’entrée des églises sur le grand panneau où les activités sont présentées par thème (formation, prière, service, fraternité). Continuons à prier pour demander un 4° foyer d’accueil à l’église de St Jean.
Bon été !
P. Olivier Joncour
Déclaration des évêques représentant les Conférences épiscopales de l’Union européenne, en vue des élections européennes du 9 juin 2024. (Extraits)
« Le projet européen d’une Europe unie dans la diversité, forte, démocratique, libre, pacifique, prospère et juste est un projet que nous partageons et dont nous nous sentons redevables. Nous sommes tous appelés à exprimer cet attachement en votant et en choisissant de manière responsable les députés européens qui représenteront nos valeurs et œuvreront pour le bien commun au sein du prochain Parlement européen. Le projet d’intégration européenne est né des cendres des terribles guerres qui ont dévasté notre continent au siècle dernier, causant de grandes souffrances, apportant mort et destructions. Il a été conçu dans l’intention de garantir la paix, la liberté et la prospérité. Il a vu le jour grâce au courage et à la clairvoyance de personnes qui ont su surmonter les antagonismes historiques et créer quelque chose de nouveau qui rendrait la guerre pratiquement impossible sur notre continent à l’avenir. Au départ, ce projet était économique, mais il comportait également une dimension sociale et politique et des valeurs partagées. Bon nombre des pères fondateurs de l’Union européenne étaient des catholiques engagés qui croyaient fermement en la dignité de chaque être humain et en l’importance de la communauté. Ce projet, initié il y a plus de 70 ans, doit être soutenu et poursuivi. Aujourd’hui, l’Europe et l’Union européenne sont confrontées à des temps difficiles et incertains, marqués, ces dernières années, par une série de crises et des questions délicates à résoudre dans un avenir proche, comme les guerres en Europe et dans son voisinage, les migrations et l’asile, le changement climatique, la digitalisation croissante et l’utilisation de l’intelligence artificielle, le nouveau rôle de l’Europe dans le monde, l’élargissement de l’Union européenne et la modification des Traités, etc. Pour aborder ces questions cruciales à la lumière des valeurs fondatrices de l’Union européenne et pour construire un avenir meilleur pour nous et les générations futures, non seulement en Europe mais aussi dans le monde, nous avons besoin de décideurs politiques courageux, compétents, animés par des valeurs et œuvrant avec honnêteté pour le bien commun. […]
Nous savons que l’Union européenne n’est pas parfaite et que nombre de ses propositions politiques et juridiques ne sont pas conformes aux valeurs chrétiennes et aux attentes d’un grand nombre de ses citoyens, mais nous croyons que nous sommes appelés à y contribuer et à l’améliorer avec les outils que nous offre la démocratie.
lire: la vie circule juin 2024
Peuple de Dieu, Corps du Christ et Temple de l’Esprit Saint (19.05.2024)
ors que le Temps pascal prend fin le dimanche de la Pentecôte, mais les jours et les dimanches suivants, l’Église nous propose de nous arrêter sur des réalités très importantes de la vie de disciples-missionnaires. Le St Esprit est le DON de Dieu. La Confirmation que recevront les lycéens (26.05 à Villeneuve-la-Garenne) puis des adultes (16.06 à Clichy) est notre Pentecôte.
Le lendemain de la Pentecôte, c’est la fête de Marie, Mère de l’Église. Autrement dit, comme nous l’avons lu et écouté pendant les 50 jours du Temps pascal avec les lectures des Actes des apôtres, c’est l’histoire du Corps du Christ rassemblé et envoyé en mission jusqu’aux extrémités de la terre que nous voyons se réaliser avec tant de vies transformées, comment des disciples prient ensemble, écoutent l’enseignement des apôtres, vivent des moments de fraternité, témoignent joyeusement de leur foi en Jésus le Vivant malgré les oppositions, tout en restant attentifs aux plus fragiles en les servant. C’est là que nous voyons mieux se déployer en actions ce que nous disons dans le Symbole de Nicée-Constantinople : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique » : une c’est-à-dire unie au Christ et en communion avec les autres baptisés, y compris les nouveaux baptisés, sainte car participant de la sainteté de Dieu communiquée par l’Esprit qui sanctifie, catholique c’est-à-dire universelle, mondiale, et apostolique, car fondée sur la foi que les apôtres ont transmise et envoyée annoncée les merveilles de Dieu.
Le dimanche suivant (26 mai), c’est la fête de la Trinité, qui nous recentre sur le Dieu unique qui est communion d’amour, de vie et ouverture, qui est donné et solidaire. C’est l’occasion d’approfondir notre connaissance amoureuse de notre Père du Ciel, de son Fils unique et de l’Esprit St. C’est l’opportunité de revisiter le sens du baptême : notre adoption comme filles et fils, notre amitié avec le Christ Jésus, notre appel universel à la sainteté.
Le dimanche suivant (2 juin), c’est la fête du Corps et du Sang du Christ, le Sacrement de la présence du Ressuscité de Pâques. Il est nourriture pour la croissance de nos vies humaine qui sont de plus en plus divinisées et un des signes fort, visible et tangible de sa Présence comme plusieurs en feront l’expérience pour la première fois ce jour-là !
Père Olivier Joncour
Lire la vie circule Pentecôte, Corps du Christ 2024
Lettre d’Olivier aux adorateurs du Dieu de Jésus-Christ (28.04.2024)
Je rends grâce au Seigneur pour la première partie du temps pascal qui a été riche : les baptêmes de Roys, Emérentienne, Claudia et Steven dans la nuit de Pâques, ceux de Samy, Victor et Adrien le dimanche de la Résurrection. Puis ceux des enfants du catéchisme Isabelle, Anna, Julie et Eunice et la Première communion des adultes, des jeunes de l’Aumônerie et des enfants du catéchisme. Sans oublier le beau concert « Le Psautier de St Pierre » qui a permis de fortifier l’unité de notre paroisse.
Avec moi, je vous invite à Lui confier la seconde partie qui va l’être également : la retraite des lycéens qui se préparent à la Confirmation, le pèlerinage des 5° à Lisieux, la Veillée de louange entre l’Ascension et la Pentecôte, le Frat des collégiens en 4°-3° à Jambville le WE de la Pentecôte. En juin, des adultes recevront le Corps du Christ pour la 1° fois, des lycéens recevront les 7 dons du St Esprit dans le sacrement de la Confirmation cette année à Villeneuve-la-Garenne, des adultes à Clichy avec ceux du nord du diocèse. Et à la fin du mois, de jeunes adultes vivront leur entrée dans l’Église comme première étape vers le baptême en 2025.
Nous voyons une Eglise famille qui est bien vivante, accueillante, heureuse de se réunir, en croissance, priante, qui se forme, au service des plus fragiles, avec des témoins de « La Joie de l’Evangile ». Nous accueillons des personnes qui frappent à notre porte, attirées par le Christ ressuscité, et d’autres qui reviennent à l’Église comme le fils prodigue, de tous âges. Je remarque que des disciples du Christ répondent à un appel à une nouvelle responsabilité, que d’autres mettent leurs talents dans des structures hors de l’Église, que beaucoup font des efforts pour mettre d’autres en valeur dans un esprit d’humilité, de douceur, de patience et de respect. Je souligne que beaucoup prennent au sérieux l’invitation à laisser résonner la Parole de Dieu dans leur vie, leur cœur et leur journée par la prière seul, en famille, à la messe ou les laudes, et au Souffle vivifiant et sanctifiant de l’Esprit St de gonfler chaque alvéole des poumons de nos vies, articulée les unes aux autres pour former une belle communauté de disciples-missionnaires. Rassemblés, enseignés, nourris, envoyés. Relevés, Pardonnés. Aimés. Impactés par la puissance de transformation de la résurrection du Christ déjà à l’œuvre dans nos vies, nos choix, nos actes, nos paroles.
Père Olivier Joncour
Lire: la vie circule ascension pentecote 2024
« Il vit et il crut », le disciple que Jésus aimait. (31.03.2024)
Nous ne voyons pas, mais nous croyons.
Dans ce monde en souffrance, nos vies parfois douloureuses ou enthousiasmantes, Jésus le Christ vient à notre rencontre. Il vient partager nos joies et nos peines. Ne cherchons pas hors de nos vies à retrouver le passage de Jésus-Christ : « Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est le Vivant… Il nous précède sur nos routes humaines. »
Empruntons le chemin des Apôtres, de Marie-Madeleine.
– Cherchons ce qui, dans nos vies, dans la vie du monde, est force de vie, d’amour plus fort que la haine, que la mort même (évènements dramatiques de notre monde) ; réconciliation entre nous, entre les peuples ; mort d’un être cher qui laisse un dynamisme, une richesse de la vie qu’il a communiquée. Nous avons commencé à le faire ces vendredis de carême : « J’ai eu faim, soif, j’étais nu, étranger, …, vous vous êtes mis à mon service » (Matthieu 25)
– Laissons-nous éclairer par la Parole de Dieu, lue en Eglise. Elle peut donner sens aux évènements, ouvrir de nouveaux horizons. Comme ce Cierge Pascal allumé dans la nuit !
– L’expérience des premières communautés chrétiennes, de nos frères et sœurs peut nous soutenir ; avec eux, cherchons le Christ présent dans notre vie, la vie des hommes et femmes de ce temps.
– Accueillons, dans la joie, ces baptisés de Pâques, enfants-jeunes-adultes, qui nous parlent de renaissance, de vie nouvelle en Jésus-Christ.
Christ est vivant-ressuscité ; il est là au cœur de nos vies ; allons à sa rencontre !
Père Jean-Dominique Darchis
Lire la vie circule temps pascal 2024
Comment bien vivre la fin du Carême ? (8.03.2024)
Vous avez eu du mal à commencer cette année ? Choisissez un ou deux points sur lesquels vous souhaitez vous concentrez. Si vous vivez bien les propositions du Carême : c’est formidable ! Continuez ! Persévérez ! Allez jusqu’au bout ! Il y a certainement des aspects à approfondir, ou à vivre de façon différente et renouvelée par rapport aux carêmes des années précédentes.
Qu’est-ce qui nous permettra de nous dire que ce fut un carême que nous avons pris au sérieux ?
Ce sera à la joie du pardon reçu ! Ce sera à la joie d’avoir pardonné à quelqu’un ce qui semblait si difficile !
Ce sera la joie de continuer à prier après Pâques.
Ce sera la joie d’avoir reçu puis de donner à notre tour.
Ce sera la joie de redécouvrir notre être de fille ou de fils de Dieu !
Ce sera la joie d’accompagner les catéchumènes appelés lors d’un ou plusieurs des trois scrutins qu’ils vivent pendant les dimanches du carême !
Ce sera d’acclamer le Christ entrant si modestement et pacifiquement à Jérusalem. Ce sera de vivre intensément le lavement des pieds ou la célébration de la Cène le Jeudi saint ! Ce sera de méditer le Chemin de croix avec des témoignages de paroissiennes qui ont souffert ou qui souffrent, le Vendredi saint, ou d’aller à l’office de la Passion où nous vénérons la croix où Jésus nous a aimés jusqu’au bout.
Ce sera de découvrir la si belle liturgie de la veillée pascale, où les chants sont magnifiques, où la décoration florale contraste avec les décors sobres du carême rappelle le désert, avec les lectures de si belles pages de l’Alliance de Dieu avec la descendance d’Isaac, la lumière des cierges, les baptême et confirmation des adultes.
Ce sera la joie d’offrir un numéro de L’1visible de Pâques avec des témoignages d’adultes racontant leur cheminement vers Jésus et leur préparation au baptême.
Ce sera la joie d’avoir parlé de sa foi en Jésus qui a donné sa vie par amour pour tous.
Ce sera la joie de vivre l’Evangile à la suite de Jésus rejeté, humilié, souffrant puis ressuscité.
Ce que nous aurons vécu en carême pourra être consolidé pendant le temps pascal.
Père Olivier Joncour
Lire La vie circule Carême (Partie 2) 2024
Comment rater son Carême ? (11.02.2024)
Si vous voulez à tout prix réussir, voici LA méthode à suivre impérativement en choisissant une ou plusieurs des propositions suivantes :
– commencer le dimanche des Rameaux,
– laisser passer toutes les occasions de demander pardon à Dieu et à d’autres, et de donner son pardon,
– se refermer sur soi et acheter des choses futiles,
– jeûner en mode compétition et exploit sportif pour en mettre plein la vue aux autres comme à la salle de sport,
– prier uniquement quand je sais qu’il y a des personnes qui vont le remarquer,
– manger et boire en excès,
– faire et dire du mal des autres,
– polluer les discussions des autres sans les écouter, interrompre la personne qui parle,
– jeûner le dimanche,
– ne pas aller à la messe le dimanche pour laisser sa place à ceux qui n’y vont jamais,
– refuser d’avoir des cendres sur le front le mercredi 14 février car c’est la St Valentin
– rester dans son lit alors qu’on s’est inscrit à la nuit de prière du 8 au 9 mars,
– encourager ceux qui ne font aucun effort,
– ne jamais prier pour les catéchumènes qui vont être baptisés à Pâques ni pour celles et ceux qui ont du mal à se confesser,
– jeter un regard accusateur aux parents d’un jeune enfant un peu bruyant à la messe,
– se vanter de ses exploits spirituels ou de ses résolutions de carême,
– inviter des amis tous les vendredis soirs pour faire la fête.
Et si, finalement, vous vous dîtes que vous passez à côté d’une belle occasion de vivre une conversion sur certains aspects déséquilibrés de votre vie et dans vos relations avec le Seigneur, les autres et vous, demandez Lui de vous éclairer sur le ou les points où Il vous attend, relisez les conseils de Jésus sur les 4 P du carême : le Partage, la Prière, les Privations (Mercredi des cendres (Mt 6, 1-6.16-18)), et le Pardon.
Père Olivier Joncour
Lire La vie circule carême 2024 (Partie 1)
Confions les prêtres à leur Saint Patron (14.01.2024)
Le pape Benoît XVI avait décidé qu’en 2009-2010, ce serait l’année du sacerdoce, à l’occasion du 150° anniversaire de la mort de St Jean-Marie Vianney (1786-1859), le curé d’Ars. L’objectif était de « promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d’aujourd’hui. »
Quelle tempête avec les révélations sur les scandales et les abus dans l’Église par des prêtres, religieux ou diocésains. ! Quelles déceptions! Quelle tristesse ! Quel scandale d’avoir profité de la confiance qu’on leur faisait. Et quelle souffrance pour les victimes abusées ! Que de vies brisées !
Si les prêtres prient avec et pour l’Église, leur paroisse, les différents groupes qu’ils accompagnent, pour le monde, ainsi que pour les intentions de prière qu’on leur confie, ils ont aussi besoin que l’on prie pour eux, pour qu’ils soient des pasteurs selon le cœur de Dieu (Jérémie 3,15). Le soir de son élection, à la fin de son salut aux personnes réunies Place St Pierre, le Pape François l’a demandé avec simplicité et humilité pour lui. Il le demande à la fin de chaque audience ou chaque rencontre.
Du 28 janvier au 4 février, la relique du cœur du saint patron des prêtres du monde, fêté le 4 août, visitera plusieurs paroisses du diocèse de Nanterre, comme les reliques de Ste Marie-Madeleine l’an dernier que nous avions accueillies quelques jours. Une belle soirée est prévue le jeudi 1° février à Villeneuve-la-Garenne (cf programme page 4).
Continuons de prier le Seigneur pour la fécondité du ministère des prêtres et de Le remercier pour ceux que nous avons connus et qui nous ont aidés à grandir dans la foi ou accompagnés, soutenus et encouragés dans une étape de notre vie. Comment ne pas mettre en valeur leur écoute, la célébration des sacrements, leur service inlassable et discret, leur accueil et leur disponibilité au plus grand nombre ? Et prions pour la fidélité de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation.
Père Olivier J
Lire La vie circule de janvier 2024
En 1223, la 1° crèche de St François d’Assise
« Saint François, « inventeur » de la crèche ? Si l’histoire ne le dit pas, le Poverello a néanmoins largement contribué à en répandre la dévotion. Le Frère franciscain François Comparat revient sur l’histoire de cette scène de la Nativité telle qu’elle est traditionnellement représentée aujourd’hui.
En ce qui concerne la dévotion à la crèche, François n’invente rien mais imite avec une dimension très humaine et un prolongement eucharistique, une réflexion initiée par saint Bernard de Clairvaux un siècle plus tôt, sur l’importance de la Nativité. Dans l’Église occidentale de l’époque, la crèche de Bethléem n’était pas oubliée mais passait au second plan, après le sens de la Croix et de la résurrection. Il faut dire que l’Église médiévale était féodale et puissante et, célébrant un Christ glorieux et souverain, elle en tirait de l’influence.
Le point de départ de l’admiration de François pour la nativité est au contraire l’humilité de Dieu et son amour inconditionnel pour la condition humaine. François aime l’aspect concret de la nativité, la simplicité d’un amour se donnant pour tous.
Cette admiration, il va l’incarner à Greccio […]. François a voulu revivre la messe de la nuit de Noël dans une étable et c’est cela qui est passé à la postérité. Ce fameux Noël de 1223, le frère Thomas de Celano nous en a conservé la description dans la vie de saint François qu’il rédige en 1232, c’est-à-dire six ans après la mort du Poverello et 9 ans après l’évènement qui nous intéresse, donc en un temps où vivaient encore de nombreux témoins des faits rapportés.
Le récit donne nettement l’impression que cette célébration était nouvelle : « l’Enfant Jésus était oublié dans les cœurs de beaucoup ; François le ressuscita » (1 C 30, 86). L’année suivante, les habitants de Greccio ayant raconté avec admiration les merveilles de cette belle nuit de Noël, un peu partout on se mit à reconstituer, dans des grottes ou des étables, la scène touchante de la naissance de Jésus. »
(https://franciscains.fr/2023/12/09/greccio-800-franciscains/)
Les larmes du Seigneur
Après avoir marché depuis Jéricho et être monté jusqu’au mont des Oliviers d’où il a un magnifique point de vue sur Jérusalem et sur le Temple, Jésus a pleuré sur la Ville : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44).
Quand le bruit des balles et des missiles recouvre le chant des oiseaux et que les cris des blessés et des mourants ne trouvent pas d’aide humaine, le Seigneur pleure en silence.
Quand une femme ou un enfant sont maltraités, violentés, abusés, harcelés, quand la parole d’une victime n’est pas crue, le Seigneur pleure en silence.
Quand la corruption prend le dessus sur la justice, le Seigneur pleure en silence.
Quand des personnes et des entreprises ont des modes de vie égoïstes qui ne tiennent pas compte des conséquences sur les autres en abîmant et en détruisant la création, le Seigneur pleure en silence.
Quand la liberté religieuse est refusée à une personne ou à un groupe, quand une culture de mort reposant sur des mensonges avance pas à pas, le Seigneur pleure en silence.
Face à ces larmes, vouloir Le consoler n’est pas suffisant, il faut chercher à arrêter chacune des causes qui provoquent ses larmes.
Au contraire, quand deux personnes qui avaient été séparées contre leur liberté se retrouvent des années plus tard, le Seigneur pleure de joie.
Quand deux peuples, deux groupes se réconcilient et font la paix, le Seigneur pleure à chaudes larmes.
Quand une personne prend conscience du mal qu’elle a pensé, dit et fait, qu’elle le regrette et demande à être pardonnée parce que qu’elle ne veut plus recommencer, le Seigneur pleure à chaudes larmes.
Quand une jeune femme accepte de donner sa nature humaine au Fils de Dieu, le Seigneur pleure de joie.
Quand un enfant naît, le Seigneur pleure de joie.
Par ce temps de l’Avent, préparons-nous avec sérieux à entrer dans la joie de la Naissance du Sauveur.
P. Olivier Joncour, curé
Lire La Vie circule Novembre-Décembre 2023
Les saints veilleurs-serviteurs-donateurs (5.11.2023)
Le 1er novembre, pour la Toussaint, nous avons entendu les neufs « Heureux … » proclamés par Jésus au début du Discours sur la Montagne (Mt 5-7). C’est le programme qu’il propose à ses disciples. C’est le chemin de vie et de sainteté qu’il vivra et que des générations de disciples vivent depuis 2000 ans.
Les seules paroles de la bande annonce de la Saison 2 de « The Chosen » sont ces béatitudes illustrées par des situations vécues par des amis du Christ que nous découvrirons dans les 8 épisodes. Pour « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés », c’est Marie-Madeleine, après un événement triste raconté dans un des épisodes qui seront projetés entre le 5.11 et le 17.12. En novembre, aussi bien avec les évangiles des messes de semaine que ceux du dimanche, nos regards se tournent vers l’à-venir : la seconde venue du Christ dans la gloire divine, comme lors de sa transfiguration sur une haute montagne (Mt 17). Mais il est impossible de savoir ni le jour ni l’heure. Dans le chapitre 25 de St Matthieu, Jésus répond à la même question « comment vivre en attendant son retour ? », avec trois histoires qui chacune met en relief un aspect différent :
1) « veillez et priez » invitant faire provision de l’huile de la prière qui garde allumée la flamme de notre ESPÉRANCE ;
2) la confiance dont le maître a fait preuve vis-à-vis de ses serviteurs si bien qu’ils ont pu faire grandir le peu qu’il leur avait confié grâce à la FOI qu’ils avaient en lui , par opposition à la peur de celui qui a une image fausse de Dieu ;
3) les actes ordinaires et simples de chaque personne qui agit pour d’autres en situation de manque ont une portée extraordinaire car ils révèlent l’AMOUR du prochain dans le cœur de chacun.
La Journée mondiale des Pauvres, dimanche 19 novembre, est l’occasion de faire connaître toutes ces petites actions menées par des associations comme le Secours Catholique ou des initiatives individuelles comme les maraudes alimentaires auxquelles participent des Gennevillois et des dons de vêtements et de produits d’hygiène pour les personnes qui vivent dans la rue ou leur voiture notamment de plus en plus de femmes seules ou avec un jeune enfant. Soyons les saints anonymes de la porte d’à côté en étant vigilants par la prière comme les consacrés, en développant nos talents au service du Royaume de Dieu, et en aimant avec simplicité, attentifs aux besoins des blessés de la vie comme le bon Samaritain (cf Lc 10).
P. Olivier Joncour, curé
Les beaux fruits de la vigne
L’actualité de l’Église est très riche : le Pape François a passé 24h très marquantes à Marseille. Il a publié « Laudate Deum » (Louez Dieu) pour insister sur l’urgence de la conversion à cause de la crise climatique, huit ans après Laudato Si’, le 4 octobre, où a commencé le Synode sur une Eglise plus à l’écoute de tous.
L’actualité culturelle n’est pas en reste : la comédie musicale « Bernadette de Lourdes » a connu un grand succès à Paris avec 23.000 spectateurs avant une tournée en France, et les deux premiers épisodes de la Saison 3 de « The Chosen » sortent au cinéma les 6 et 8 octobre.
Plus de 80 femmes ont participé à l’une des trois formules du pélé qui avait pour thème « Sois forte et prends courage » (Jos 1,6) avec des temps de prière variés, des discussions en marchant et en petits groupes où des larmes d’émotion ont jailli des coeurs touchés par LA Parole que Dieu leur a offerte personnellement comme consolation, réconfort, encouragement. « Merci beaucoup pour ce beau pèlerinage. Vous nous avez permis de vivre des bons moments de partage et de prière. On rend grâce à Dieu pour son Esprit de force et de courage. Merci à toutes, pour votre accueil, votre joie. Nous sommes une famille, restons toutes unies au Christ. »
Des collégiens et des adultes qui ont commencé à se préparer au baptême, à la confirmation et à la communion depuis plusieurs mois vont vivre leur première étape en demandant officiellement à faire leur entrer dans l’Église et à devenir disciples du Christ Jésus. Avec leurs accompagnateurs, leur joie est notre joie. Ils reçoivent tant et ils ont tellement à nous apporter. Ils ont besoin de temps pour découvrir Jésus, qui est notre Père et l’Esprit Saint, grâce aux évangiles et à la Bible, pour apprendre à prier, découvrir la messe, rencontrer des frères et des sœurs déjà engagés, grâce à des temps gratuits de convivialité et de fraternité, oser poser des questions et parler de leur foi en Jésus mort et ressuscité, rendre service à partir de leurs talents et compétences. Les catéchumènes et les confirmands grandissent personnellement et notre paroisse grandit aussi grâce à eux dans un enrichissement réciproque.
P. Olivier Joncour
Chantiers en cours
La nouvelle école Joliot-Curie et le centre culturel Saâd Abssi aux Agnettes ont été inaugurés respectivement les 2 et 13 septembre. Quel contraste avec l’incendie du gymnase Jean Guimier dans la nuit du 3 septembre à côté du collège Guy Moquet, au Luth. Qu’il est triste et scandaleux qu’un bâtiment public aussi fréquenté qui permet à tant d’enfants et de jeunes de faire du sport, de grandir dans le sens de l’effort et du dépassement de soi, d’apprendre à respecter ses adversaires, soit détruit volontairement. Et quelle déception pour tant de générations passées et présentes d’éducateurs, d’entraîneurs sportifs et d’enseignants des écoles du Luth et de professeurs d’éducation physique et sportive du collège. « Il y a un temps pour détruire et un temps pour construire », écrivait un sage de la Bible (Ecclésiaste 3,3b), mais quand même !
A la fin du discours sur la montagne, le Christ incite ses disciples à construire leur maison sur le roc, le Seigneur comme le disent plusieurs psaumes, en faisant la volonté de son Père (cf Mt 7, 24-25).
Le chantier de la construction du presbytère à côté de l’église Notre Dame des Agnettes a commencé le 5 septembre. Cela leur permettra non seulement à chacun d’avoir un logement de 2 pièces mais aussi de vivre sous le même toit, ce qui facilitera les temps de discussion, de prière et de repas ensemble. Cela devrait durer jusqu’à l’été 2024 avant de pouvoir retrouver aussi le parking pour les réunions et les messes. En nous rappelant ce que dit le psalmiste – « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 126,1), nous pouvons prier pour les ouvriers et les artisans qui vont se relayer sur le chantier pour que tout se passe bien.
Je fais le rêve que cette construction qui est un acte fort riche en espérance soit une parabole de ce que nous essayons de vivre en Eglise : l’occasion de réfléchir à ce que nous construisons ensemble, comme une grande famille de disciples envoyés qui est heureuse de se réunir, qui grandit, qui prie, qui se forme, qui sert les plus fragiles et qui témoigne de « la Joie de l’Evangile » (Pape François).
P. Olivier Joncour
La vie circule septembre-oct 2023
Lire le Journal de la construction du Chantier du Presbytère
En Avant !
Une nouvelle année s’annonce après un été marqué par deux rencontres de jeunes de 18-30 ans : le Rassemblement de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne « Monde à venir, c’est notre avenir » autour des défis écologiques ; les Journées Mondiales de la Jeunesse sous le thème « Marie se mit en route avec empressement ». Des jeunes de Gennevilliers y étaient.
Monseigneur Le Boulch (archevêque de Lille) affirmait aux jocistes « Vous êtes l’avenir de l’Eglise !», François aux jeunes rassemblés à Lisbonne « N’ayez pas peur ! ». Certains d’entre nous sont partis se reposer, se ressourcer ; d’autres, restés, ont partagé le repas, les mercredis après la messe à St Jean, dans une ambiance fraternelle.
Bientôt, les enfants vont se retrouver à l’Eveil à la Foi, au catéchisme, des jeunes à l’aumônerie, la JOC., entre Jeunes adultes, dynamisés par ce qu’ils ont vécu cet été. De jeunes parents feront baptiser leurs enfants, des adultes prépareront leur mariage. Nous assurerons un accompagnement des familles en deuil, une présence fraternelle auprès de nos ainés en EHPAD, à domicile. Nous nous rassemblerons encore pour célébrer le Christ présent au cœur de nos vies, le rencontrer dans l’Eucharistie, faire la fête.
Pour que notre Eglise soit présence du Christ au cœur de notre cité, il faut des ouvriers-ouvrières qui prennent leur part de la mission, chacun comme il est, avec ses talents. Tout le monde ne fait pas tout, mais tout doit être fait. Notre équipe pastorale se transforme (2 prêtres, un diacre). Nous regarderons tout cela le dimanche 17 septembre, avec tous les acteurs de notre paroisse.
Devant les défis de cette nouvelle année, le Christ vient nous dire « N’ayez pas peur, je suis avec vous ! ». Puisse notre charité se faire inventive !
P. Jean-Dominique
UN TRES GRAND MERCI
… A tous et à chacun et chacune pour tout le chemin parcouru et toutes les attentions fraternelles… et surtout à toutes celles et ceux à qui je ne pourrai pas le dire « en présentiel » comme on dit depuis quelques temps !
Au moment de devoir mettre la voile du port qui m’aura vu débarquer comme séminariste en équipe d’insertion (un peu perdu pour trouver le chemin de « GP » à l’un des trois clochers…), puis en stage « sur le terrain », puis diacre et enfin prêtre depuis une belle journée d’automne 2008, je dois faire un aveu : en débarquant de mon Far West nantais en passant par le Far East du séminaire d’Ivry pour ce fameux « stage » (qui aura duré… une bonne quinzaine d’années !), j’étais enthousiaste d’avoir tout à y apprendre, les fameux « quartiers » de la banlieue parisienne, ses « jeunes des cités », le travail en intérim puis dans l’éducation… mais je ne m’imaginais pas du tout y découvrir ce qu’était une communauté paroissiale, aussi vivante et chaleureuse ! En regardant dans le rétroviseur, je crois que j’ai pu apprendre ici comment s’appelle vraiment l’Eglise : comme je l’ai découvert plus tard, « église » est en fait un nom commun qui veut dire « assemblée »… mais le « nom propre » de cette assemblée a d’abord été « Fraternité », la Fraternité de tous les sœurs et frères qui s’entraînent et s’entraident à vivre de la Vie du Père en Jésus-Christ, le grand Frère, en se laissant guider par leur Esprit de Fraternité universelle. Et j’ai pu découvrir et contempler ici le visage de cette Eglise fraternelle, cette « assemblée de la Fraternité », cette grande Fratrie aux mille et une couleurs et mille et un accents où chacun a une place unique et irremplaçable à tenir !
La place manquerait pour évoquer tous les visages, tous les sourires et toute la fraternité que j’ai pu découvrir et admirer durant toutes ces années, mais je tiens à remercier profondément chacun et chacune de ce qu’il aura pu apporter et de ce qu’il aura pu m’apprendre : c’est grâce à chacune et chacun d’entre vous que j’ai pu apprendre que recevoir une place de prêtre (parmi tant d’autres places !) dans cette Eglise de sœurs et de frères consiste tout simplement à laisser le seul Prêtre éveiller Lui-même en chacun le trésor de sa Présence… et nous apprendre comment nous éveiller les uns les autres et éveiller le monde qui nous est confié à cette Présence qui brûle de germer au cœur de toute la création… Une magnifique mission qui nous est confiée et dont le monde a un besoin urgent, un désir Vital, pour que cette Fraternité sans frontières puisse rayonner « par toute la terre » ! Alors, encore une fois, un très grand MERCI de toute cette fraternité partagée durant toutes ces années, en faisant Confiance à Celui qui nous accompagne à chaque pas sur la route pour que tout ce qu’Il aura semé à travers tous ces moments de partage continue à fleurir…dans la Joie de la Fraternité !
P. Hervé Rouxel
Journal de famille
Après le carême axé sur des repères et des bonnes habitudes qui nous aident à vivre l’Evangile au quotidien qu’on appelle les vertus (foi, espérance, charité, force, prudence, tempérance et justice) et les célébrations de la Semaine sainte qui ont été très fréquentées, le temps pascal est aussi bien riche avec des propositions variées :
– les deux messes de baptême et de la Première communion des enfants du catéchisme ;
– le concert « Jonas » des paroissiens musiciens et chanteurs de la paroisse a été une expérience forte et la découverte qu’en mettant nos talents au service d’un projet artistique, il était possible de créer un bel événement dont nous ne nous pensions pas capables et dont nous ne mesurerions pas la portée en commençant et avant la représentation.
– la sortie paroissiale à la cathédrale de Chartres fut une belle occasion de découvrir l’histoire et la spiritualité de ce monument magnifique mais aussi d’y prier ensemble et de passer un agréable moment ensemble.
Et les événements à venir vont être marquants, j’en suis sûr car c’est à chaque fois l’occasion pour le Seigneur de donner ce qu’Il veut et de renforcer notre communion les uns avec les autres :
– la veillée de louange entre l’Ascension et la Pentecôte pour entrer dans la préparation de la visite des reliques de Ste Marie-Madeleine ;
– les 3 jours de vénération auprès des reliques de Ste Marie-Madeleine qui nous fait découvrir que le Seigneur peut venir chercher et libérer des personnes qui semblent si loin d’une vie bonne, qu’elles peuvent changer de vie en rencontrant le Christ et qu’il leur fait confiance en s’appuyant sur leur témoignage (cf p. 2) ;
– les messes de la Confirmation des lycéens le 4 juin à 11h et celle des adultes à Asnières le 18, et celle où des adultes communieront pour la première fois le 25 juin à St Jean ;
– un concert pour la fête de la musique le 21 juin ;
– la fête de la St Jean le samedi 24 juin pour nous retrouver nombreux en fin d’année
Tous ces moments sont importants : ils permettent de nous sentir et de vivre comme une grande famille accueillante, heureuse de se réunir, qui grandit, qui prie, qui se forme, qui sert les plus fragiles, et qui témoigne de la Joie de l’Evangile
P. Olivier Joncour, curé
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Quels jours de joie ! Ressuscito ! Alleluia ! (23 avril 2023)
Depuis le dimanche de Pâques jusqu’à la Pentecôte, la première lecture des messes du dimanche et en semaine est un extrait des Actes des apôtres. Nous découvrons comment les apôtres et les disciples du Christ ressuscité ont appris à vivre en Eglise, dans la situation nouvelle, après son ascension au Ciel et dans la force de l’Esprit Saint. Grâce à Celui-ci, ils témoignent de leur joie de croire, ils cherchent ensemble à répondre à des questions nouvelles, ils sont envoyés et dispersés pour annoncer la joie d’avoir été sauvés par Jésus, mort et ressuscité.
Ils sont confrontés à des oppositions et à des difficultés, mais ils s’adaptent et l’Esprit Saint les guide dans cette belle aventure pour laquelle Jésus ne leur a pas laissé un mode d’emploi avec des réponses préparées à l’avance.
2000 ans après, nous sommes toujours dans le même élan : les célébrations de la Semaine sainte et de Pâques ont été très belles et priantes : nos églises étaient remplies à commencer par les messes des rameaux mais aussi le Jour de Pâques. Merci à toutes celles et à tous ceux qui les ont organisées et animées. Et quelle joie pour notre Famille-Eglise d’avoir accompagné Lucy et Sira pendant leurs trois scrutins durant le carême avant qu’elles reçoivent le Baptême, la Confirmation et la Communion au cours de la Veillée pascale, ainsi que Mathis de l’Aumônerie des collégiens, huit enfants du catéchisme et des bébés le Baptême, et Wilson, un collégien, et 16 autres enfants l’Eucharistie pour la première fois. Notre Eglise continue de grandir et c’est enthousiasmant.
Et quelle expérience heureuse ont vécu les lecteurs du livre de Jonas, les musiciens dont le plus jeune de 8 ans et les chanteurs qui ont illustré les émotions du prophète avec talent lors du concert du 16 avril. Cette unité a été ressentie par les auditeurs au point de demander quand serait le prochain concert ! Magnificat !
Et des beaux cadeaux inattendus : le jour de Pâques, le chant de communion et un à Marie par la famille originaire de Wallis et Futuna, les 68 ans de mariage de Georges et Claudette le 16 avril. Et d’autres qui s’annoncent avec les lycéens au Frat, dont ceux qui seront confirmés le 4 juin à Gennevilliers, 7 adultes le 18 juin, et 6 autres le 11 novembre. Certains communieront pour la première fois en juin. 12 adultes se préparent au baptême. Le Seigneur travaille dans notre ville !
P. Olivier Joncour, curé
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Carême ET Temps pascal (26 mars 2023)
Le Temps pascal suit le Carême dans le temps mais il faut les considérer comme les deux faces d’une même pièce. Comme pour l’Avent et le temps de Noël. Comme pour le « Mystère pascal » qui désigne la Passion et la mort de Jésus le Vendredi saint, et sa Résurrection le Dimanche de Pâques.
Ce que vivent les adultes qui sont baptisés dans la Nuit de Pâques nous aide à mieux en prendre conscience : l’évêque les a appelés le samedi après le mercredi des cendres : ils ont reçu une écharpe violette, et vivent les trois scrutins où le Seigneur leur donne sa force de tenir malgré les obstacles et les oppositions. Avec eux, chaque baptisé est invité à se rappeler mais aussi à se réengager à la suite du Christ qui fut tenté au désert, devant Jésus transfiguré, à laisser grandir en lui la soif spirituelle comme la Samaritaine (Jn 4), à se laisser éclairer par la lumière du Ressuscité comme l’aveugle de naissance (Jn 9) et d’être libéré des liens de la mort comme Lazare (Jn 11). Et à demander à recevoir le Pardon de Dieu avant Pâques.
La Semaine sainte, transition entre le carême et le temps pascal, est la grande semaine que nous sommes invités à vivre dans la prière avec foi et intensité avec Jésus et l’Eglise. Elle est très riche en célébrations, en prières et en gestes que l’on ne vit que pendant ces huit jours. Elle s’ouvre le dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ, avec la bénédiction des rameaux, la procession et l’écoute des deux chapitres de la Passion du Christ (Mt 26-27). Le mardi saint, il y a la Messe chrismale à la cathédrale où l’évêque consacre le St Chrême et bénit l’huile des malades et celle des catéchumènes. Participons au lavement des pieds et à la Cène, puis à l’adoration silencieuse au reposoir le Jeudi saint, à un chemin de croix et/ ou l’office de la Passion avec le beau geste de la vénération de la croix le Vendredi St. Gardons un temps calme, de silence et de recueillement dans l’attente de la joie de Pâques. Retrouvons-nous à la magnifique Veillée pascale où nous entendons la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ, en célébrant les baptêmes dans l’eau et l’Esprit, la Confirmation et la Communion au Corps du Christ pour la première fois. Avec Sira et Lucy, nous pourrons chanter à nouveau « Gloire à Dieu » et « Alleluia ». Morts avec Jésus pour être ressuscités comme Lui.
P. Olivier Joncour
St Joseph et Ste Marie (5 mars 2023)
Ces deux saints ont vécu des bonnes habitudes que nous pouvons reprendre. St Joseph, dont la fête est décalée cette année au lundi 20 mars car le 19 est un dimanche, est désigné par St Matthieu comme « un homme juste » (1,19). Cet adjectif fait référence à son sens de la justice qui sera à l’ordre du jour du Vendredi de Carême du 17 mars. Ce n’est pas la seule qualité qu’il avait en lui : il a aussi su faire preuve de prudence et de tempérance en ne voulant pas dénoncer publiquement Marie enceinte et en décidant de la renvoyer en secret. Il aurait pu faire un scandale sur la place publique comme tant de personnes peuvent être jetées à la vindicte populaire sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Cette décision n’a été possible que parce qu’il était un homme de foi qui a cru les paroles de l’ange du Seigneur qui lui était apparu en songe (cf Mt 1, 20-23). Cela s’est répété au moment de la persécution d’Hérode contre les nouveaux-nés lorsque le messager divin lui a demandé de fuir en Egypte (Mt 2, 13-18). Homme de foi, mais aussi de charité : quel amour pour Marie, et pour l’enfant Jésus qu’il a adopté et éduqué comme s’il était le sien, jusqu’à lui transmettre le goût du travail bien fait du charpentier, pendant la vie cachée de Jésus. Il fut aussi un homme d’espérance, sûr que le Seigneur veillait sur sa famille dont il espérait qu’elle pourrait rentrer à Nazareth. Tous ces inattendus en forme de bonnes surprises en fin de compte ont été portés et réalisés grâce à une force intérieure qui lui ont permis de tenir le rôle et la mission que le Seigneur lui avait confiés jusqu’au bout, y compris même s’il ne comprenait pas tout et pendant des moments d’inquiétude comme lorsque Jésus avait disparu à 12 ans après un pèlerinage à Jérusalem (cf Lc 2, 43-48).
Le 25 mars, c’est l’Annonciation à Marie (Lc 1, 26-38) dont on pourrait aussi mettre en valeur la foi, l’espérance et la charité, mais aussi la force, la prudence, la tempérance et la justice, comme chez beaucoup de saints qui nous aident par leur exemple et leurs prières à traverser les épreuves et à nous relever.
Que notre prière pour les futures baptisées, mais aussi les victimes d’abus commis dans le cadre de l’Église et en dehors, notamment pendant la nuit de prière du 17-18 mars, notre fraternité et notre compassion grandissent encore.
P. Olivier Joncour