Edito Les larmes du Seigneur (26.11.2023)
Les larmes du Seigneur
Après avoir marché depuis Jéricho et être monté jusqu’au mont des Oliviers d’où il a un magnifique point de vue sur Jérusalem et sur le Temple, Jésus a pleuré sur la Ville : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44).
Quand le bruit des balles et des missiles recouvre le chant des oiseaux et que les cris des blessés et des mourants ne trouvent pas d’aide humaine, le Seigneur pleure en silence.
Quand une femme ou un enfant sont maltraités, violentés, abusés, harcelés, quand la parole d’une victime n’est pas crue, le Seigneur pleure en silence.
Quand la corruption prend le dessus sur la justice, le Seigneur pleure en silence.
Quand des personnes et des entreprises ont des modes de vie égoïstes qui ne tiennent pas compte des conséquences sur les autres en abîmant et en détruisant la création, le Seigneur pleure en silence.
Quand la liberté religieuse est refusée à une personne ou à un groupe, quand une culture de mort reposant sur des mensonges avance pas à pas, le Seigneur pleure en silence.
Face à ces larmes, vouloir Le consoler n’est pas suffisant, il faut chercher à arrêter chacune des causes qui provoquent ses larmes.
Au contraire, quand deux personnes qui avaient été séparées contre leur liberté se retrouvent des années plus tard, le Seigneur pleure de joie.
Quand deux peuples, deux groupes se réconcilient et font la paix, le Seigneur pleure à chaudes larmes.
Quand une personne prend conscience du mal qu’elle a pensé, dit et fait, qu’elle le regrette et demande à être pardonnée parce que qu’elle ne veut plus recommencer, le Seigneur pleure à chaudes larmes.
Quand une jeune femme accepte de donner sa nature humaine au Fils de Dieu, le Seigneur pleure de joie.
Quand un enfant naît, le Seigneur pleure de joie.
Par ce temps de l’Avent, préparons-nous avec sérieux à entrer dans la joie de la Naissance du Sauveur.
P. Olivier Joncour, curé
Les saints veilleurs-serviteurs-donateurs (5.11.2023)
Le 1er novembre, pour la Toussaint, nous avons entendu les neufs « Heureux … » proclamés par Jésus au début du Discours sur la Montagne (Mt 5-7). C’est le programme qu’il propose à ses disciples. C’est le chemin de vie et de sainteté qu’il vivra et que des générations de disciples vivent depuis 2000 ans.
Les seules paroles de la bande annonce de la Saison 2 de « The Chosen » sont ces béatitudes illustrées par des situations vécues par des amis du Christ que nous découvrirons dans les 8 épisodes. Pour « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés », c’est Marie-Madeleine, après un événement triste raconté dans un des épisodes qui seront projetés entre le 5.11 et le 17.12. En novembre, aussi bien avec les évangiles des messes de semaine que ceux du dimanche, nos regards se tournent vers l’à-venir : la seconde venue du Christ dans la gloire divine, comme lors de sa transfiguration sur une haute montagne (Mt 17). Mais il est impossible de savoir ni le jour ni l’heure. Dans le chapitre 25 de St Matthieu, Jésus répond à la même question « comment vivre en attendant son retour ? », avec trois histoires qui chacune met en relief un aspect différent :
1) « veillez et priez » invitant faire provision de l’huile de la prière qui garde allumée la flamme de notre ESPÉRANCE ;
2) la confiance dont le maître a fait preuve vis-à-vis de ses serviteurs si bien qu’ils ont pu faire grandir le peu qu’il leur avait confié grâce à la FOI qu’ils avaient en lui , par opposition à la peur de celui qui a une image fausse de Dieu ;
3) les actes ordinaires et simples de chaque personne qui agit pour d’autres en situation de manque ont une portée extraordinaire car ils révèlent l’AMOUR du prochain dans le cœur de chacun.
La Journée mondiale des Pauvres, dimanche 19 novembre, est l’occasion de faire connaître toutes ces petites actions menées par des associations comme le Secours Catholique ou des initiatives individuelles comme les maraudes alimentaires auxquelles participent des Gennevillois et des dons de vêtements et de produits d’hygiène pour les personnes qui vivent dans la rue ou leur voiture notamment de plus en plus de femmes seules ou avec un jeune enfant. Soyons les saints anonymes de la porte d’à côté en étant vigilants par la prière comme les consacrés, en développant nos talents au service du Royaume de Dieu, et en aimant avec simplicité, attentifs aux besoins des blessés de la vie comme le bon Samaritain (cf Lc 10).
P. Olivier Joncour, curé
Les beaux fruits de la vigne
L’actualité de l’Église est très riche : le Pape François a passé 24h très marquantes à Marseille. Il a publié « Laudate Deum » (Louez Dieu) pour insister sur l’urgence de la conversion à cause de la crise climatique, huit ans après Laudato Si’, le 4 octobre, où a commencé le Synode sur une Eglise plus à l’écoute de tous.
L’actualité culturelle n’est pas en reste : la comédie musicale « Bernadette de Lourdes » a connu un grand succès à Paris avec 23.000 spectateurs avant une tournée en France, et les deux premiers épisodes de la Saison 3 de « The Chosen » sortent au cinéma les 6 et 8 octobre.
Plus de 80 femmes ont participé à l’une des trois formules du pélé qui avait pour thème « Sois forte et prends courage » (Jos 1,6) avec des temps de prière variés, des discussions en marchant et en petits groupes où des larmes d’émotion ont jailli des coeurs touchés par LA Parole que Dieu leur a offerte personnellement comme consolation, réconfort, encouragement. « Merci beaucoup pour ce beau pèlerinage. Vous nous avez permis de vivre des bons moments de partage et de prière. On rend grâce à Dieu pour son Esprit de force et de courage. Merci à toutes, pour votre accueil, votre joie. Nous sommes une famille, restons toutes unies au Christ. »
Des collégiens et des adultes qui ont commencé à se préparer au baptême, à la confirmation et à la communion depuis plusieurs mois vont vivre leur première étape en demandant officiellement à faire leur entrer dans l’Église et à devenir disciples du Christ Jésus. Avec leurs accompagnateurs, leur joie est notre joie. Ils reçoivent tant et ils ont tellement à nous apporter. Ils ont besoin de temps pour découvrir Jésus, qui est notre Père et l’Esprit Saint, grâce aux évangiles et à la Bible, pour apprendre à prier, découvrir la messe, rencontrer des frères et des sœurs déjà engagés, grâce à des temps gratuits de convivialité et de fraternité, oser poser des questions et parler de leur foi en Jésus mort et ressuscité, rendre service à partir de leurs talents et compétences. Les catéchumènes et les confirmands grandissent personnellement et notre paroisse grandit aussi grâce à eux dans un enrichissement réciproque.
P. Olivier Joncour
Chantiers en cours
La nouvelle école Joliot-Curie et le centre culturel Saâd Abssi aux Agnettes ont été inaugurés respectivement les 2 et 13 septembre. Quel contraste avec l’incendie du gymnase Jean Guimier dans la nuit du 3 septembre à côté du collège Guy Moquet, au Luth. Qu’il est triste et scandaleux qu’un bâtiment public aussi fréquenté qui permet à tant d’enfants et de jeunes de faire du sport, de grandir dans le sens de l’effort et du dépassement de soi, d’apprendre à respecter ses adversaires, soit détruit volontairement. Et quelle déception pour tant de générations passées et présentes d’éducateurs, d’entraîneurs sportifs et d’enseignants des écoles du Luth et de professeurs d’éducation physique et sportive du collège. « Il y a un temps pour détruire et un temps pour construire », écrivait un sage de la Bible (Ecclésiaste 3,3b), mais quand même !
A la fin du discours sur la montagne, le Christ incite ses disciples à construire leur maison sur le roc, le Seigneur comme le disent plusieurs psaumes, en faisant la volonté de son Père (cf Mt 7, 24-25).
Le chantier de la construction du presbytère à côté de l’église Notre Dame des Agnettes a commencé le 5 septembre. Cela leur permettra non seulement à chacun d’avoir un logement de 2 pièces mais aussi de vivre sous le même toit, ce qui facilitera les temps de discussion, de prière et de repas ensemble. Cela devrait durer jusqu’à l’été 2024 avant de pouvoir retrouver aussi le parking pour les réunions et les messes. En nous rappelant ce que dit le psalmiste – « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 126,1), nous pouvons prier pour les ouvriers et les artisans qui vont se relayer sur le chantier pour que tout se passe bien.
Je fais le rêve que cette construction qui est un acte fort riche en espérance soit une parabole de ce que nous essayons de vivre en Eglise : l’occasion de réfléchir à ce que nous construisons ensemble, comme une grande famille de disciples envoyés qui est heureuse de se réunir, qui grandit, qui prie, qui se forme, qui sert les plus fragiles et qui témoigne de “la Joie de l’Evangile” (Pape François).
P. Olivier Joncour
La vie circule septembre-oct 2023
Lire le Journal de la construction du Chantier du Presbytère
En Avant !
Une nouvelle année s’annonce après un été marqué par deux rencontres de jeunes de 18-30 ans : le Rassemblement de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne « Monde à venir, c’est notre avenir » autour des défis écologiques ; les Journées Mondiales de la Jeunesse sous le thème « Marie se mit en route avec empressement ». Des jeunes de Gennevilliers y étaient.
Monseigneur Le Boulch (archevêque de Lille) affirmait aux jocistes « Vous êtes l’avenir de l’Eglise !», François aux jeunes rassemblés à Lisbonne « N’ayez pas peur ! ». Certains d’entre nous sont partis se reposer, se ressourcer ; d’autres, restés, ont partagé le repas, les mercredis après la messe à St Jean, dans une ambiance fraternelle.
Bientôt, les enfants vont se retrouver à l’Eveil à la Foi, au catéchisme, des jeunes à l’aumônerie, la JOC., entre Jeunes adultes, dynamisés par ce qu’ils ont vécu cet été. De jeunes parents feront baptiser leurs enfants, des adultes prépareront leur mariage. Nous assurerons un accompagnement des familles en deuil, une présence fraternelle auprès de nos ainés en EHPAD, à domicile. Nous nous rassemblerons encore pour célébrer le Christ présent au cœur de nos vies, le rencontrer dans l’Eucharistie, faire la fête.
Pour que notre Eglise soit présence du Christ au cœur de notre cité, il faut des ouvriers-ouvrières qui prennent leur part de la mission, chacun comme il est, avec ses talents. Tout le monde ne fait pas tout, mais tout doit être fait. Notre équipe pastorale se transforme (2 prêtres, un diacre). Nous regarderons tout cela le dimanche 17 septembre, avec tous les acteurs de notre paroisse.
Devant les défis de cette nouvelle année, le Christ vient nous dire « N’ayez pas peur, je suis avec vous ! ». Puisse notre charité se faire inventive !
P. Jean-Dominique
UN TRES GRAND MERCI
… A tous et à chacun et chacune pour tout le chemin parcouru et toutes les attentions fraternelles… et surtout à toutes celles et ceux à qui je ne pourrai pas le dire « en présentiel » comme on dit depuis quelques temps !
Au moment de devoir mettre la voile du port qui m’aura vu débarquer comme séminariste en équipe d’insertion (un peu perdu pour trouver le chemin de « GP » à l’un des trois clochers…), puis en stage « sur le terrain », puis diacre et enfin prêtre depuis une belle journée d’automne 2008, je dois faire un aveu : en débarquant de mon Far West nantais en passant par le Far East du séminaire d’Ivry pour ce fameux « stage » (qui aura duré… une bonne quinzaine d’années !), j’étais enthousiaste d’avoir tout à y apprendre, les fameux « quartiers » de la banlieue parisienne, ses « jeunes des cités », le travail en intérim puis dans l’éducation… mais je ne m’imaginais pas du tout y découvrir ce qu’était une communauté paroissiale, aussi vivante et chaleureuse ! En regardant dans le rétroviseur, je crois que j’ai pu apprendre ici comment s’appelle vraiment l’Eglise : comme je l’ai découvert plus tard, « église » est en fait un nom commun qui veut dire « assemblée »… mais le « nom propre » de cette assemblée a d’abord été « Fraternité », la Fraternité de tous les sœurs et frères qui s’entraînent et s’entraident à vivre de la Vie du Père en Jésus-Christ, le grand Frère, en se laissant guider par leur Esprit de Fraternité universelle. Et j’ai pu découvrir et contempler ici le visage de cette Eglise fraternelle, cette « assemblée de la Fraternité », cette grande Fratrie aux mille et une couleurs et mille et un accents où chacun a une place unique et irremplaçable à tenir !
La place manquerait pour évoquer tous les visages, tous les sourires et toute la fraternité que j’ai pu découvrir et admirer durant toutes ces années, mais je tiens à remercier profondément chacun et chacune de ce qu’il aura pu apporter et de ce qu’il aura pu m’apprendre : c’est grâce à chacune et chacun d’entre vous que j’ai pu apprendre que recevoir une place de prêtre (parmi tant d’autres places !) dans cette Eglise de sœurs et de frères consiste tout simplement à laisser le seul Prêtre éveiller Lui-même en chacun le trésor de sa Présence… et nous apprendre comment nous éveiller les uns les autres et éveiller le monde qui nous est confié à cette Présence qui brûle de germer au cœur de toute la création… Une magnifique mission qui nous est confiée et dont le monde a un besoin urgent, un désir Vital, pour que cette Fraternité sans frontières puisse rayonner « par toute la terre » ! Alors, encore une fois, un très grand MERCI de toute cette fraternité partagée durant toutes ces années, en faisant Confiance à Celui qui nous accompagne à chaque pas sur la route pour que tout ce qu’Il aura semé à travers tous ces moments de partage continue à fleurir…dans la Joie de la Fraternité !
P. Hervé Rouxel
Journal de famille
Après le carême axé sur des repères et des bonnes habitudes qui nous aident à vivre l’Evangile au quotidien qu’on appelle les vertus (foi, espérance, charité, force, prudence, tempérance et justice) et les célébrations de la Semaine sainte qui ont été très fréquentées, le temps pascal est aussi bien riche avec des propositions variées :
– les deux messes de baptême et de la Première communion des enfants du catéchisme ;
– le concert « Jonas » des paroissiens musiciens et chanteurs de la paroisse a été une expérience forte et la découverte qu’en mettant nos talents au service d’un projet artistique, il était possible de créer un bel événement dont nous ne nous pensions pas capables et dont nous ne mesurerions pas la portée en commençant et avant la représentation.
– la sortie paroissiale à la cathédrale de Chartres fut une belle occasion de découvrir l’histoire et la spiritualité de ce monument magnifique mais aussi d’y prier ensemble et de passer un agréable moment ensemble.
Et les événements à venir vont être marquants, j’en suis sûr car c’est à chaque fois l’occasion pour le Seigneur de donner ce qu’Il veut et de renforcer notre communion les uns avec les autres :
– la veillée de louange entre l’Ascension et la Pentecôte pour entrer dans la préparation de la visite des reliques de Ste Marie-Madeleine ;
– les 3 jours de vénération auprès des reliques de Ste Marie-Madeleine qui nous fait découvrir que le Seigneur peut venir chercher et libérer des personnes qui semblent si loin d’une vie bonne, qu’elles peuvent changer de vie en rencontrant le Christ et qu’il leur fait confiance en s’appuyant sur leur témoignage (cf p. 2) ;
– les messes de la Confirmation des lycéens le 4 juin à 11h et celle des adultes à Asnières le 18, et celle où des adultes communieront pour la première fois le 25 juin à St Jean ;
– un concert pour la fête de la musique le 21 juin ;
– la fête de la St Jean le samedi 24 juin pour nous retrouver nombreux en fin d’année
Tous ces moments sont importants : ils permettent de nous sentir et de vivre comme une grande famille accueillante, heureuse de se réunir, qui grandit, qui prie, qui se forme, qui sert les plus fragiles, et qui témoigne de la Joie de l’Evangile
P. Olivier Joncour, curé
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Quels jours de joie ! Ressuscito ! Alleluia ! (23 avril 2023)
Depuis le dimanche de Pâques jusqu’à la Pentecôte, la première lecture des messes du dimanche et en semaine est un extrait des Actes des apôtres. Nous découvrons comment les apôtres et les disciples du Christ ressuscité ont appris à vivre en Eglise, dans la situation nouvelle, après son ascension au Ciel et dans la force de l’Esprit Saint. Grâce à Celui-ci, ils témoignent de leur joie de croire, ils cherchent ensemble à répondre à des questions nouvelles, ils sont envoyés et dispersés pour annoncer la joie d’avoir été sauvés par Jésus, mort et ressuscité.
Ils sont confrontés à des oppositions et à des difficultés, mais ils s’adaptent et l’Esprit Saint les guide dans cette belle aventure pour laquelle Jésus ne leur a pas laissé un mode d’emploi avec des réponses préparées à l’avance.
2000 ans après, nous sommes toujours dans le même élan : les célébrations de la Semaine sainte et de Pâques ont été très belles et priantes : nos églises étaient remplies à commencer par les messes des rameaux mais aussi le Jour de Pâques. Merci à toutes celles et à tous ceux qui les ont organisées et animées. Et quelle joie pour notre Famille-Eglise d’avoir accompagné Lucy et Sira pendant leurs trois scrutins durant le carême avant qu’elles reçoivent le Baptême, la Confirmation et la Communion au cours de la Veillée pascale, ainsi que Mathis de l’Aumônerie des collégiens, huit enfants du catéchisme et des bébés le Baptême, et Wilson, un collégien, et 16 autres enfants l’Eucharistie pour la première fois. Notre Eglise continue de grandir et c’est enthousiasmant.
Et quelle expérience heureuse ont vécu les lecteurs du livre de Jonas, les musiciens dont le plus jeune de 8 ans et les chanteurs qui ont illustré les émotions du prophète avec talent lors du concert du 16 avril. Cette unité a été ressentie par les auditeurs au point de demander quand serait le prochain concert ! Magnificat !
Et des beaux cadeaux inattendus : le jour de Pâques, le chant de communion et un à Marie par la famille originaire de Wallis et Futuna, les 68 ans de mariage de Georges et Claudette le 16 avril. Et d’autres qui s’annoncent avec les lycéens au Frat, dont ceux qui seront confirmés le 4 juin à Gennevilliers, 7 adultes le 18 juin, et 6 autres le 11 novembre. Certains communieront pour la première fois en juin. 12 adultes se préparent au baptême. Le Seigneur travaille dans notre ville !
P. Olivier Joncour, curé
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Carême ET Temps pascal (26 mars 2023)
Le Temps pascal suit le Carême dans le temps mais il faut les considérer comme les deux faces d’une même pièce. Comme pour l’Avent et le temps de Noël. Comme pour le « Mystère pascal » qui désigne la Passion et la mort de Jésus le Vendredi saint, et sa Résurrection le Dimanche de Pâques.
Ce que vivent les adultes qui sont baptisés dans la Nuit de Pâques nous aide à mieux en prendre conscience : l’évêque les a appelés le samedi après le mercredi des cendres : ils ont reçu une écharpe violette, et vivent les trois scrutins où le Seigneur leur donne sa force de tenir malgré les obstacles et les oppositions. Avec eux, chaque baptisé est invité à se rappeler mais aussi à se réengager à la suite du Christ qui fut tenté au désert, devant Jésus transfiguré, à laisser grandir en lui la soif spirituelle comme la Samaritaine (Jn 4), à se laisser éclairer par la lumière du Ressuscité comme l’aveugle de naissance (Jn 9) et d’être libéré des liens de la mort comme Lazare (Jn 11). Et à demander à recevoir le Pardon de Dieu avant Pâques.
La Semaine sainte, transition entre le carême et le temps pascal, est la grande semaine que nous sommes invités à vivre dans la prière avec foi et intensité avec Jésus et l’Eglise. Elle est très riche en célébrations, en prières et en gestes que l’on ne vit que pendant ces huit jours. Elle s’ouvre le dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ, avec la bénédiction des rameaux, la procession et l’écoute des deux chapitres de la Passion du Christ (Mt 26-27). Le mardi saint, il y a la Messe chrismale à la cathédrale où l’évêque consacre le St Chrême et bénit l’huile des malades et celle des catéchumènes. Participons au lavement des pieds et à la Cène, puis à l’adoration silencieuse au reposoir le Jeudi saint, à un chemin de croix et/ ou l’office de la Passion avec le beau geste de la vénération de la croix le Vendredi St. Gardons un temps calme, de silence et de recueillement dans l’attente de la joie de Pâques. Retrouvons-nous à la magnifique Veillée pascale où nous entendons la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ, en célébrant les baptêmes dans l’eau et l’Esprit, la Confirmation et la Communion au Corps du Christ pour la première fois. Avec Sira et Lucy, nous pourrons chanter à nouveau « Gloire à Dieu » et « Alleluia ». Morts avec Jésus pour être ressuscités comme Lui.
P. Olivier Joncour
St Joseph et Ste Marie (5 mars 2023)
Ces deux saints ont vécu des bonnes habitudes que nous pouvons reprendre. St Joseph, dont la fête est décalée cette année au lundi 20 mars car le 19 est un dimanche, est désigné par St Matthieu comme « un homme juste » (1,19). Cet adjectif fait référence à son sens de la justice qui sera à l’ordre du jour du Vendredi de Carême du 17 mars. Ce n’est pas la seule qualité qu’il avait en lui : il a aussi su faire preuve de prudence et de tempérance en ne voulant pas dénoncer publiquement Marie enceinte et en décidant de la renvoyer en secret. Il aurait pu faire un scandale sur la place publique comme tant de personnes peuvent être jetées à la vindicte populaire sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Cette décision n’a été possible que parce qu’il était un homme de foi qui a cru les paroles de l’ange du Seigneur qui lui était apparu en songe (cf Mt 1, 20-23). Cela s’est répété au moment de la persécution d’Hérode contre les nouveaux-nés lorsque le messager divin lui a demandé de fuir en Egypte (Mt 2, 13-18). Homme de foi, mais aussi de charité : quel amour pour Marie, et pour l’enfant Jésus qu’il a adopté et éduqué comme s’il était le sien, jusqu’à lui transmettre le goût du travail bien fait du charpentier, pendant la vie cachée de Jésus. Il fut aussi un homme d’espérance, sûr que le Seigneur veillait sur sa famille dont il espérait qu’elle pourrait rentrer à Nazareth. Tous ces inattendus en forme de bonnes surprises en fin de compte ont été portés et réalisés grâce à une force intérieure qui lui ont permis de tenir le rôle et la mission que le Seigneur lui avait confiés jusqu’au bout, y compris même s’il ne comprenait pas tout et pendant des moments d’inquiétude comme lorsque Jésus avait disparu à 12 ans après un pèlerinage à Jérusalem (cf Lc 2, 43-48).
Le 25 mars, c’est l’Annonciation à Marie (Lc 1, 26-38) dont on pourrait aussi mettre en valeur la foi, l’espérance et la charité, mais aussi la force, la prudence, la tempérance et la justice, comme chez beaucoup de saints qui nous aident par leur exemple et leurs prières à traverser les épreuves et à nous relever.
Que notre prière pour les futures baptisées, mais aussi les victimes d’abus commis dans le cadre de l’Église et en dehors, notamment pendant la nuit de prière du 17-18 mars, notre fraternité et notre compassion grandissent encore.
P. Olivier Joncour